Législatives: le remaniement bousculé par les affaires du Modem

Ce qui ne devait être qu’un «  remaniement technique  » est en train de muer en chamboulement gouvernemental sous la pression des affaires. Comme il est d’usage après les élections législatives, le Premier ministre Edouard Philippe a remis sa démission ce lundi et a été chargé dans la foulée de former un nouveau gouvernement par le président de la République. Jusqu’ici, rien de plus classique.

L’annonce de l’exfiltration de Richard Ferrand à l’Assemblée nationale (il prendra la tête du groupe La République en marche), a rebattu les cartes. En se séparant de l’ancien ministre de la Cohésion des territoires, empêtré dans une affaire de prêt immobilier douteux au profit de sa compagne, Emmanuel Macron a posé un acte très politique. Répondant ainsi aux exigences de probité matraquées tout au long de sa campagne et que ses détracteurs se sont fait un plaisir de lui rappeler quand l’affaire Ferrand a éclaté.