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Sommet de Bruxelles: l’Europe préfère parler d’avenir à 27 que de Brexit

Le nouveau président français Emmanuel Macron, pour son premier sommet européen, s’est fait le héraut d’une certaine confiance que l’UE a récemment retrouvée.

Temps de lecture: 3 min

Les dirigeants de l’UE réunis en sommet jeudi à Bruxelles avec un moral en hausse, veulent se «  concentrer sur l’avenir » à 27, même s’ils ne pourront éviter de parler Brexit avec la Première ministre britannique Theresa May.

«  Parler de l’avenir de notre Europe et porter le projet d’une Europe qui protège » : le nouveau président français Emmanuel Macron, pour son premier sommet européen, s’est fait le héraut d’une certaine confiance, certes prudente, que l’UE a récemment retrouvée.

Façonner l’avenir à 27 est prioritaire

De fait, l’atmosphère a bien changé depuis le choc provoqué par le vote, il y a un an, en faveur du départ du Royaume-Uni de l’UE.

«  Pour moi, façonner l’avenir à 27 membres est prioritaire par rapport à la question des négociations avec la Grande-Bretagne sur sa sortie », a affirmé la chancelière allemande Angela Merkel qui veut se «  concentrer sur l’avenir ».

«  Il doit être clair que le sommet européen n’est pas un forum pour les négociations du Brexit », a insisté le président du Conseil Donald Tusk lors d’un court point presse, avant même que Theresa May ne prenne la parole au dîner.

Les 27 prendront donc «  des notes » lors de l’intervention de la dirigeante britannique, qui suscite toutefois un grand intérêt.

Mme May donnera pour la première fois des précisions sur l’une des priorités des tractations : le sort des citoyens de l’UE vivant au Royaume-Uni (et réciproquement des expatriés britanniques), et comment Londres prévoit « d’assurer » que leurs droits « soient protégés ».

May fragilisée

Mais la Première ministre britannique est fragilisée. Son parti conservateur vient de perdre sa majorité absolue au Parlement lors des dernières élections, que Mme May avait pourtant convoquées dans l’espoir de renforcer sa position pour négocier les conditions du retrait britannique de l’UE.

Non sans malice, Donald Tusk a même évoqué l’hypothèse selon laquelle le Royaume-Uni resterait, au bout du compte, dans l’UE.

«  Vous pouvez dire que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul », a-t-il confessé, en citant les paroles du mythique «  Imagine » de John Lennon.

Un échange suivra en fin de soirée, à 27, sur la relocalisation de deux agences européennes basées à Londres (l’Autorité bancaire et l’Agence des médicaments), qui vont devoir quitter le territoire britannique, un débat moins anodin qu’il n’y paraît.

«  J’espère qu’on n’aura pas une bataille de chiffonniers », a observé le Premier ministre Charles Michel, pour cette première vraie discussion portant sur un dossier post-Brexit.

 

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