Francken sur la disparition de Brahim: «L’Office des étrangers a commis une erreur»
Un garçon de 9 ans a échappé à la vigilance des fonctionnaires vendredi. Sa disparition n’a été signalée que plusieurs heures plus tard. Une task-force va être constituée pour améliorer le dispositif.


Le fait de ne pas avoir signalé immédiatement la disparition d’un enfant de 9 ans ayant fui l’Office des étrangers était « une erreur », reconnaît le secrétaire d’Etat. Le garçon a été retrouvé sain et sauf entre 4h et 5h du matin par la police sur le boulevard Anspach, au centre de Bruxelles.
Brahim B., un jeune mineur non accompagné (Mena) avait été conduit au service d’enregistrement par la police après un vol en bande organisée, vendredi. Là des fonctionnaires ont pris ses empreintes, sa photo et procédé aux questions d’usage. Le garçon, qui ne parlerait qu’arabe voulait « rejoindre un oncle et un frère, mineur lui aussi, installés en Suède », a expliqué Theo Francken, à l’issue d’une réunion d’urgence avec les différents acteurs du dossier. « C’est après l’interview, sur le temps de midi, avant qu’on l’envoie dans un centre d’accueil, qu’il a suivi un groupe d’autres jeunes ».
Task-force
Problème, bien que la disparition de l’enfant ait été constatée très vite par les fonctionnaires de l’Office, elle ne fut signalée qu’en fin d’après-midi par mail au centre d’accueil Minor-Ndako, qui lança l’alerte. « Le protocole n’a pas été respecté. L’Office doit signaler immédiatement une disparition – et c’est ce qui est fait d’habitude. Il s’agit ici d’une erreur humaine », insiste Theo Francken. A charge de l’Office des étrangers de plancher sur d’éventuelles sanctions à l’encontre du ou des fonctionnaires(s) responsable(s).
Le gouvernement a en tout cas décidé à l’issue d’une réunion d’urgence lundi matin de constituer une task-force « Disparition Mineurs non accompagnés » qui aura la charge d’évaluer et d’améliorer le protocole existant. Les premières réunions ne sont pas encore fixées mais elles devraient notamment rassembler des représentants « du parquet, de la justice, du service des tutelles, de l’Office des étrangers, de la police, Child Focus et Fedasil… En tout, une dizaine d’institutions. » Selon Child Focus 162 cas de disparitions de Mena ont été signalées en Belgique, 2016. 64 ont été retrouvés.
Autre identité
Les autorités, pour l’heure, ignorent ce que Brahim B. a fait entre vendredi et lundi, ni s’il a été victime de traite des êtres humains ou s’il a des membres de sa famille en Belgique. Le garçon, retrouvé sur le boulevard Anspach à Bruxelles avec d’autres mineurs a alors affirmé avoir 13 ans et décliné une autre identité, a expliqué la porte-parole du parquet de Bruxelles, Ine Van Wymersch, à l’agence belga. « La police, constatant une ressemblance entre le mineur et la photo d’avis de disparition en leur possession, a décidé de l’emmener. Il est alors apparu qu’il s’agissait bien du garçon porté disparu. »
« Il a été question d’un frère habitant à Molenbeek-Saint-Jean. Nous avons retrouvé cet homme. Mais il est apparu qu’il n’est pas membre de la famille du garçon. » Le parquet va faire procéder à un examen osseux afin de déterminer l’âge exact du garçon et déterminer le service le plus approprié pour sa prise en charge. En principe, le jeune devrait être conduit au Service des Tutelles. Il est toutefois possible qu’il soit conduit devant un juge de la jeunesse.
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