Près de 450 mineurs étrangers ont disparu en 2016
La disparition de Brahim et l’absence de signalement de la part de l’Office des étrangers lèvent le voile sur le manque de suivi de l’administration. Theo Francken le reconnait : « On manque d’une vue d’ensemble sur ces disparitions. »


Il a fallu six mois à Al Aldeen, 16 ans, pour parvenir à traverser la Manche depuis la Belgique. Presque toutes les nuits, le même sacerdoce : prendre le train, attendre les camions, essayer de monter, échouer ou se faire prendre. Parce qu’il est mineur, les policiers le relâchaient. Il fallait alors reprendre le train, sans ticket. Mineur, sans argent, ni papier, on le laissait filer avec une convocation pour se faire enregistrer à l’Office des étrangers.
Pendant les six mois d’automne et d’hiver, il est passé quasi tous les jours devant le bâtiment du WTC III qui abrite l’administration. Pas pour y rentrer mais pour rejoindre le matelas qu’il partageait avec un groupe de Soudanais aux pieds d’un immeuble du parc Maximilien. A 16 ans, Al Aldeen vivait dans la rue. Jamais enregistré malgré des contacts réguliers avec la police et des agents, il était livré à lui-même. Certes, par « choix ».

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