Simone Veil, le souffle d’un siècle
Ancienne ministre et présidente du Parlement européen, Simone Veil s’est éteinte à 89 ans. Revenue de déportation, elle n’avait cessé de témoigner de la Shoah. En faisant dépénaliser l’IVG, elle s’était battue pour les droits des femmes.


Depuis Paris
Elle disait elle-même que trois dates avaient marqué sa vie. Celle du 13 avril 1944, quand elle n’avait encore que seize ans et demi et que les épreuves du bac tout juste passées, elle avait embarqué dans un train au départ de Drancy à destination d’Auschwitz-Birkenau. Celle du 18 janvier 1945, quand elle avait quitté le camp nazi. Et celle du 23 mai 1945, quand elle était revenue en France. Elle disait que ces dates étaient les points de repère de son existence. Des traces indélébiles de ce qu’elle avait vécu. Comme d’ailleurs ce matricule – tatouage 78651- qu’elle portait à l’avant-bras gauche et qui n’était pas, comme osera le lui dire, dans une formule immonde, un diplomate à la fin de la guerre, son « numéro de vestiaire ». Cette vie-là vient de s’arrêter. Simone Veil s’est éteinte à Paris à 89 ans.

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