L’aire de Waremme fermée après des violences au couteau entre migrants
En un an, la police de la route a procédé à près de 1.800 interceptions de migrants sur les autoroutes belges.


L’accès à l’aire de stationnement de Bettincourt sur l’autoroute E40, à hauteur de Waremme, sera interdit aux poids lourds, la nuit, à compter du 25 juillet et pour une période d’un mois. La décision a été prise par le gouverneur de la Province de Liège, Hervé Jamar, en concertation avec la police, la ville de Waremme et l’Office des étrangers après que des violences ont éclaté entre deux groupes de migrants dans la nuit du 11 au 12 juillet.
« Cela faisait quelque temps qu’un groupe d’Erythréens campe à proximité de l’autoroute, dans un bois, explique Olivier Jeuris, porte-parole du bourgmestre de Waremme. Ils ne posaient aucun souci. Mais il semblerait qu’un autre groupe soit arrivé dans la nuit du 11 juillet et ça s’est mal passé. Il y a eu des échanges de coups de couteau qui ont fait trois blessés légers. » L’affrontement aurait commencé dans les bois avant de déborder sur l’aire de repos, où les autres usagers, apeurés, se sont réfugiés dans la boutique de la station. La province fait par ailleurs état de « tensions croissantes avec les chauffeurs de poids lourds et avec les autres usagers de cette aire » et s’inquiète des risques que prennent les migrants à pied, au bord de l’autoroute. Hervé Jamar a « insisté pour qu’à côté de cette mesure de police, l’Office des étrangers et Fedasil mènent des actions de sensibilisation et d’accompagnement auprès des migrants sur place. »
Au début du mois, c’est l’aire de Bierges, accessible depuis Wavre, qui a été interdite aux poids lourds la nuit.
En un an, la police de la route a procédé à près de 1.800 interceptions de migrants sur les autoroutes belges. Pour majorité Erythréens et Soudanais, ils tentent de monter dans des camions en partance pour Calais ou Zeebrugge, dans l’espoir de passer clandestinement en Angleterre. Début juin, devant le nombre croissant de PV dressés par la police locale, vu les conditions de campement insalubre et la présence de nombreux mineurs, le bourgmestre de Waremme, Jacques Chabot (PS) avait alerté l’opinion et adressé une lettre au ministre de l’Intérieur pour demander une marche à suivre. Il se déclarait « démuni » face à la situation.
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