La braderie de Tubize n’aura pas lieu
Pour des raisons de sécurité ou de financement selon les versions


Rien ne va plus entre les commerçants et le Collège communal à Tubize. Cela faisait quelques années déjà que le ton montait sensiblement entre les deux parties. Jusqu’au clash qui vient d’intervenir avec, comme conséquence à la clé, l’annulation de la braderie de Tubize prévue le week-end des 5 et 6 août. Officiellement pour cause de niveau 3 de sécurité.
Pourtant, dès que Bob Monard (MR) a repris l’échevinat du Commerce, on a cru que le sourire allait revenir sur les lèvres. « On a senti qu’il voulait vraiment dialoguer, certifie Marc Delcourte, l’administrateur délégué de l’Association des commerçants et artisans tubiziens (ACAT). Mais on s’est vite rendu compte que c’est toujours le Collège qui décide. »
Toujours est-il que le bourgmestre Michel Januth (PS), confirme que « la non-communication du programme des festivités, les conditions exigées par l’ACAT, et les normes de sécurité nous amènent à refuser l’organisation de la braderie. »
De quoi interloquer Marc Delcourte qui estime que le motif de sécurité n’est qu’un leurre pour un collège qui avait donné « son accord de principe à la braderie en date du 16 mai. Dans une lettre du 29 mars, j’expliquais déjà qu’il faudrait prendre des mesures de sécurité, comme la pose de barrière Nadar ou de blocs de béton, ou la présence de camions volumineux pour empêcher le passage. Mais évidemment, là où cela coince, c’est qu’on souhaite que ce soit la commune qui prenne ce coût en charge. »
Menace d’action en justice
Un coût trop important pour Bob Monard : « L’ACAT demandait aussi un subside de 2.500 euros et que la demande d’occupation du domaine public soit acceptée dans son ensemble. C’était de trop. »
Marc Delcourte rappelle, lui, que sans argent, on ne peut organiser une braderie : « La Ville nous a forcé de lui vendre, pour 5.000 euros, les chalets que nous avions acheté 42.000 euros et qu’on louait à d’autres organisateurs. La commune nous a aussi supprimé son subside. Alors si, en plus de cela, on ne peut plus accueillir des forains, des maraîchers et des ambulants, on fait comment ? »
Bob Monard rappelle que c’est un autre comité de l’ACAT qui a accepté la vente des chalets. Marc Declourte, lui, se dit prêt à aller au tribunal pour les récupérer.
Bref, on tourne en rond. Et cela risque d’influence une décision pour le week-end spécial rentrée que l’Acat imagine pour les 2 et 3 septembre. Pour le bourgmestre, « son éventuelle faisabilité est directement liée aux informations que l’Acat communiquera ».
De quoi désoler Benoît Langendries (RC, CDH), conseiller de l’opposition : « Je comprends le découragement de l’ACAT et je suis triste de voir l’annulation de la braderie, déjà après la disparition du carnaval. Mais vu le contexte social et économique vécu par nombre de Tubiziens, je pense que les habitants ont besoin de ces moments de détente. D’ailleurs, ils y venaient en masse. »
Ce que confirme Marc Delcourte : « Une braderie ne fait pas vendre, mais son organisation maintient l’idée qu’il y a de la vie dans Tubize. Si on ne l’organise plus, les gens viendront encore moins chez nous… »
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