Œufs contaminés: éleveurs et agriculteurs dénoncent l’attitude de l’Afsca
La Fugeo dénonce le silence de l’agence, qui a privilégié le secret de l’instruction au principe de précaution.

La Fédération unie de groupements d’éleveurs et d’agriculteurs (Fugea) dénonce, lundi dans un communiqué, le scandale sanitaire qui touche la production industrielle d’œufs.
« Alors que l’Afsca n’hésite pas à appliquer des normes drastiques issues du secteur industriel chez nos producteurs, pour favoriser des circuits de plus en plus facilement ’contrôlables’ d’un point de vue sanitaire, nous constatons que dans d’autres cas, comme ici présent, les rouages du contrôle sanitaire auraient pris quelques jours de vacances… », souligne la Fugea.
Le principe de précaution doit primer
La fédération dénonce le fait que l’Afsca n’a pas communiqué avant un mois et demi pour « garder le secret de l’instruction avant d’appliquer les pénalisations prévues en cas de contamination ».
« Mais pendant ce temps, des consommateurs pourraient avoir été contaminés en mangeant des œufs issus du secteur industriel. En grande quantité, cet insecticide peut en effet se révéler nocif pour les reins, le foie et la glande thyroïdienne ! Où est donc passé le principe de précaution ? Ce principe pourtant bien appliqué lorsqu’il s’agissait des tartes à maton, des fromages de Herve. Pour moins que ça, des exploitations agricoles en circuit-court se sont vues bloquées et financièrement pénalisées. Une fois encore, la Fugea se positionne contre ces aberrations de l’Agence fédérale ! », clame-t-elle.
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Encore une fois, la fugea ne comprend pas les règlementations et compare des pommes avec des meubles de salle de bain. Il serait temps que ses membres se forment pour comprendre ce qu'est la sécurité alimentaire. Cela n'empêche que l'administration centrale de l'AFSCA est gérée par des gens avec des oeillères, souvent incapables de réfléchir au sens d'une loi, à l'aspect scientifique des choses ou, malheureusement, de se dire qu'ils ont fait une erreur dans leur interprétation première. Et quand on essaie de discuter, on répond "il n'y a rien à discuter". Espérons que cette nouvelle crise permettra à l'AFSCA d'entamer enfin un dialogue constructif avec les gens de terrain, pluôt qu'avec quelques associations qui ne représentent pas la majorité des entreprises et consommateurs.