En mer noire, le futur pont de Crimée fait déjà des vagues
Le Kremlin a fermé pour 23 jours le détroit de Kertch, reliant la Crimée annexée à la Russie. Cette fermeture, qui ravive les tensions entre la Russie et l’Ukraine, a un enjeu principal : l’indépendance énergétique de la Crimée.

Depuis Kiev
Très discrètement, au cœur de l’été, le ministère des Transports russe a ordonné la fermeture au trafic maritime du détroit de Kertch, cet étroit canal au cœur de la géopolitique d’Europe orientale, créant de nouveaux risques de tension. En effet, le détroit sépare la Crimée annexée de la Russie continentale, mais également la mer d’Azov, partagée par l’Ukraine et la Russie, de la Mer noire, porte d’entrée vers la Méditerranée et le monde.
La fermeture du détroit doit intervenir durant 23 jours en août et octobre pour permettre d’installer l’arc de pont qui doit relier à terme la Russie à la Crimée. Après l’annexion de la péninsule, le Kremlin a décidé de créer un pont titanesque, d’un coût avoisinant les 3 milliards de dollars, dont la maîtrise d’œuvre a été confiée à Arkadi Rotenberg, un proche de Vladimir Poutine. La partie routière du pont doit se terminer en décembre 2018, la partie ferroviaire un an plus tard.

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