«La dépendance de certains patients y est pour quelque chose»
Vincent Lorant est professeur de sociologie médicale et chercheur au sein de l’Institut santé et société (UCL). Il refuse de voir dans les derniers chiffres de l’Association pharmaceutique belge (APB) le signe d’une anxiété et d’un stress plus grands parmi la population belge.


Les somnifères sont consommés en nombre chaque année en Belgique. Est-ce que cela indique selon vous davantage de mal-être dans la population belge ?
La consommation d’un médicament est le résultat d’une relation triangulaire entre un patient, les professionnels des soins de santé et une organisation générale de ceux-ci dans un espace donné. Il faut se garder de tout ramener au patient. Pour ce qui a trait aux benzodiazépines, je vous dirais qu’il y a beaucoup de cas de dépendance, que beaucoup patients à qui ils ont été prescrits s’y sont habitués au point de ne plus pouvoir s’en passer. Je crois que ces cas de dépendance sont pour quelque chose dans le niveau élevé de consommation de ces médicaments en Belgique. C’est davantage la relation médecin-patient qui est en cause ici selon moi.

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