De 240 litres de déchets par semaine à moins de 30 par mois
Anne, son mari et leurs deux enfants se sont lancés dans un grand défi : réduire considérablement leur empreinte environnementale en diminuant drastiquement leurs déchets. Un bilan plutôt encourageant puisqu’ils sont passés de 240 litres de poubelles par semaine à moins de 30 litres par mois.

Les Brainois Anne, Jean-Pascal et leurs deux enfants pourraient bientôt décrocher le titre de « famille zéro déchet ». Installés dans le Brabant wallon, ils ont décidé, il y a quelques mois, de se lancer dans une grande aventure : celle de réduire drastiquement leurs poubelles. « Même quand je vivais seule dans un petit village près de Ciney, j’avais déjà un compost et cette envie de ne pas acheter de choses qui étaient trop emballées », explique Anne, qui est responsable communication dans une grande entreprise, à Bruxelles. « J’ai rencontré Jean-Pascal, on a eu un enfant, on a fait construire et, à cette époque-là, j’avais l’impression que ce n’était pas possible de faire autrement. A Waterloo, comme ailleurs, tout est fait pour que les gens consomment », ajoute-t-elle.
Alternative sans emballage
Il y a quelques mois, après avoir vu un reportage sur une famille française qui est « presque zéro déchet », le couple décide de se lancer dans l’aventure. « L’idée, c’était de dire qu’on pouvait garder la même qualité de vie et vivre dans une maison saine, tout en réduisant notre empreinte environnementale à chaque fois que c’était possible. Quand un produit dans la maison est terminé, on essaye de lui trouver une alternative sans emballage et respectueuse de l’environnement. »
Anne a donc appris à faire son spray pour laver la cuisine (à base de pelures d’agrumes recouvertes de vinaigre, qui macèrent 3 semaines avant d’être filtrées et d’y ajouter de l’eau) ou sa lessive liquide (avec des copeaux de savon de Marseille, de l’eau, du bicarbonate de soude, des cristaux de soude et des huiles essentielles pour l’odeur). « Quand un flacon se vide chez nous, on se pose la question : « En ai-je vraiment besoin ? » J’ai arrêté l’adoucissant, par exemple. Ma crème de jour, je la fais moi-même. Pour le shampooing, j’ai gardé le contenant et je m’approvisionne dans des magasins en vrac pour notre ado. Nous, on utilise des briques de savon dans des emballages en carton. On se lave au savon de Marseille, sans huile de palme. »
Du coup, le couple va acheter ses marchandises dans des magasins en vrac où il se rend avec ses pots et Tupperware. « Au début, c’est la catastrophe. Tu te rends compte que ce que tu veux acheter ne rentre pas mais il faut persister et on y arrive. On trouve presque de tout en vrac : des pâtes, l’équivalent des Kellogg’s pour les enfants mais avec moins de sucre… ».
Mener le changement
Fini aussi l’usage des bouteilles d’eau : la famille boit l’eau du robinet et a mis en place un compost. Il y a cependant des produits que le couple ne trouve pas en vrac : le lait par exemple, ni la nourriture pour chien, tandis que le papier WC est toujours vendu emballé. Mais bon, le couple a déjà fait pas mal de progrès puisqu’il est passé de 240 litres de poubelles par semaine à moins de 30 litres par mois, pour un défi commencé à Pâques cette année. Pas mal, non ?
Prochain défi ? Réduire l’usage du papier. « Mais tout est une question d’habitude. J’ai toujours des sacs en coton dans mon sac si, par exemple, je dois m’arrêter pour acheter quelque chose en urgence à la boulangerie. Et si je dois acheter dans un magasin un produit que je trouve trop emballé, je demande que le magasin garde l’emballage car je pars du principe qu’il faut mener le changement plutôt que de le subir. Il y a une citation qui dit : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». Elle nous plaît bien
», conclut Anne, qui pense à la planète qu’elle veut laisser aux générations futures.
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