Birmanie: l’armée ouvre le feu sur des civils fuyant les combats
Les forces de sécurité birmanes ont ouvert le feu samedi sur des civils terrifiés qui fuyaient vers le Bangladesh à la suite de violences ayant fait des dizaines de morts dans l’ouest de la Birmanie, selon un journaliste de l’AFP et un responsable des gardes-frontières.
Depuis vendredi, les affrontements entre forces de l’ordre et rebelles de la minorité musulmane des Rohingyas ont fait au moins 92 morts, dont 12 membres des forces de sécurité, d’après la police.
Les violences se déroulent dans l’Etat Rakhine, secoué depuis plusieurs années par de fortes tensions entre les Rohingyas et les bouddhistes. Les civils ont fui vers la frontière avec le Bangladesh, mais les autorités de ce pays ont refusé de les laisser entrer et des milliers de personnes, des femmes et des enfants en majorité, se sont retrouvés coincés.
Des tirs à la mitrailleuse et au mortier
Samedi après-midi, l’armée birmane déployée sur des collines a tiré au mortier et à la mitrailleuse sur un large groupe de Rohingyas qui tentaient de franchir la frontière. Le correspondant de l’AFP a vu des civils courir pour se mettre à l’abri au moment où les soldats ouvraient le feu près du poste-frontière de Ghumdhum.
Il n’était pas possible dans un premier temps de savoir s’il y avait eu des victimes.
«Ils ont tiré sur les civils, pour la plupart des femmes et des enfants, qui étaient cachés dans les collines près de la frontière», a déclaré à l’AFP un responsable local des gardes-frontières bangladeshis, Manzurul Hassan. «Ils ont tiré soudainement au mortier et à la mitrailleuse, visant les civils», a-t-il ajouté.
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