Les cyclistes méritent leurs droits télé

La télévision est la moelle épinière du sport. Grâce à sa visibilité, sa propension à s’ouvrir à toutes les couches de la société, dès l’instant où le billet d’entrée dans un stade, sur un circuit automobile ou sur le court central d’un Grand Chelem est impayable pour la majorité. Le cyclisme échappe depuis toujours à cette étiquette puisqu’il a la particularité d’être gratuit pour ses spectateurs et ses téléspectateurs. Par rapport au petit écran, il expose ainsi une dichotomie agréable : on peut le voir en deux dimensions et sur place sans débourser un euro puisque les chaînes publiques se chargent généralement de sa diffusion et de sa production. Ce n’est plus normal dans la frénésie contemporaine du sport où les chaînes de télé se marchent sur la tête pour obtenir les droits de retransmission d’événements qui ne le sont pas forcément, comme la Croky Cup, alias coupe de Belgique de foot. Le cyclisme doit sans cesse se renouveler, inventer pour attirer une caméra sauf s’il s’appuie sur des fondamentaux comme le Tour de France.