Cavanda: «Le Standard, la meilleure option»

« Je n’ai pas peur de recommencer à zéro… » : Luis Pedro Cavanda parle avec assurance, quatre jours après avoir effectué, à la faveur d’une montée au jeu à 9 minutes du coup de sifflet du choc wallon entre le Standard et Charleroi, ses grands débuts sous le maillot du Standard. « Ici, on ne me connaît pas », dit-il. « Jusqu’à dimanche, je n’avais jamais encore joué comme pro en Belgique. C’est un nouveau challenge. » Le défenseur verviétois en a d’autres, qui l’ont incité à rentrer en Belgique un peu plus tôt que prévu. 1 Son transfert : de Galatasaray au Standard avec les Diables dans la tête Transféré de Trabzonspor à Galatasaray en août 2016, Luis Cavanda n’a jamais trouvé son bonheur à Istanbul, où il n’a disposé que de 16 % de temps de jeu. « Lorsque je suis arrivé là-bas, j’étais à court de condition physique, parce que j’avais dû faire l’impasse sur la préparation », explique-t-il. « Puis, je me suis blessé directement et l’équipe tournait bien. J’ai donc dû attendre et cela ne s’est pas bien passé. J’étais dans l’attente d’un nouveau club susceptible de me donner l’opportunité de me relancer par rapport à l’équipe nationale. Lorsque le Standard s’est manifesté, je n’ai pas réfléchi. C’était la meilleure option… » 2 Le Standard : un retour à Liège, dix ans après avoir quitté Sclessin « J’ai signé dans le meilleur club de Belgique », assène Luis Cavanda, qui s’étonne qu’on puisse s’étonner, tant il arrive dans un contexte très difficile, après deux saisons sans playoffs 1. « Le Standard mérite d’être plus haut. Ce club a enregistré une baisse de régime, comme l’AC Milan depuis quelques années. Mais est-ce pour cela que Milan n’est plus un grand club ? Avec le Standard, on s’est fixé un premier objectif : participer aux Playoffs 1. Avant de penser plus haut… Il va falloir tout arracher, mettre la grinta qu’on a vue durant les quinze premières minutes de jeu face à Charleroi ». Pour Cavanda, c’est d’un retour aux sources qu’il s’agit, puisqu’il avait fréquenté l’école des jeunes du Standard avant de filer en 2017 à la Lazio Rome à l’âge de 16 ans. « Je n’avais pas reçu, à l’inverse de mes équipiers, ma lettre de reprise », raconte-t-il. « Je me suis demandé ce qui se passait. Lorsque j’ai demandé une explication, on m’a dit qu’on ne voulait plus de moi. Et quand je suis venu avec une proposition de la Lazio, on m’a rétorqué qu’on n’avait jamais dit qu’on n’avait plus besoin de moi. Mon souhait était de rester au Standard mais dans ma tête, j’étais déjà à Rome… » Le (deuxième) retour à Sclessin, cet été, de son ami Paul-José Mpoku, Verviétois comme lui, va lui faciliter la tâche. « Je connais aussi Gillet et Ndongala. L’intégration va être un peu plus facile, même si ce n’est pas la première fois que je change d’équipe. Partout où je suis passé, je me suis plutôt bien adapté… » 3 Sa place : à l’arrière droit de façon naturelle, mais il peut dépanner à gauche Le Standard souhaitait recruter, au départ, un back gauche, pour concurrencer Sébastien Pocogonoli, avant de jeter son dévolu sur un arrière latéral capable d’évoluer des deux côtés. « Je suis latéral droit de base et c’est à cette place que j’ai mes automatismes », souligne Luis Cavanda, « mais je peux, s’il le faut, jouer à gauche, comme je l’ai fait dimanche face à Charleroi, parce que je suis d’abord à la disposition de l’équipe. J’ai déjà disputé de nombreux matches à gauche, lorsque le titulaire était blessé. » 4 Son niveau physique : il a demandé à pouvoir évoluer lundi avec les Espoirs Luis Cavanda l’avoue sans détour : « Physiquement, c’est un peu dur pour moi, parce que je n’ai participé qu’à la première partie de la préparation avec Galatasaray, qui m’a mis à l’écart car je devais partir. Mais je bénéficie, ici au Standard, de séances supplémentaires qui vont vite me remettre à niveau. Je viens de passer mes tests VMA (vitesse maximale aérobie) et on m’a dit que j’étais dans la moyenne de l’équipe. Je ne suis donc pas à la rue. Plus je vais jouer, mieux ça va aller. C’est pour ça que j’ai pris la décision de jouer lundi soir avec les Espoirs du Standard. c’était ma décision. Si je veux aider le Standard à atteindre ses objectifs et participer au Mondial en Russie, je n’ai pas de temps à perdre… »

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