L’importance de regarder l’histoire droit dans les yeux
La chronique de Jean-Paul Marthoz. L’histoire est tout, sauf du passé. Les violences qui se sont déchaînées à Charlottesville, en août dernier, l’ont tragiquement illustré.


Une militante antiraciste est morte, fauchée par une voiture bélier, parce qu’un jeune suprémaciste blanc ne voulait pas qu’on touche à « son histoire » de l’esclavage et de la guerre de Sécession.
L’histoire est pouvoir. « Celui qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Celui qui contrôle le présent contrôle le passé », écrivait George Orwell dans son chef-d’œuvre dystopique, 1984, publié en 1949. A cette époque, le grand écrivain britannique pensait essentiellement aux totalitarismes et à leurs commissariats aux archives, peuplés de faussaires et d’assassins de la mémoire. L’Espagne franquiste prétendait alors que les « Rouges » avaient incendié Guernica en 1937, tandis que l’URSS attribuait aux nazis le massacre de 20.000 officiers et notables polonais dans la forêt de Katyn en 1940.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Et les Français vont admettre et s'excuser pour les crimes et tueries en Europe de Napoléon? Et le rôle des arabes dans le commerce des esclaves africains? Et les tueries des croisés avec Godefroid de Bouillon? Et bien, il y a du travail. Mais nous savons déjà qui seront les mauvais et les bons dans l'histoire.