Les finances de Bruxelles Champêtre sont dans le rouge
Poseco, ASBL organisatrice de l’événement, dit être trop courte de 30.000 euros. Elle se plaint du manque de subventions. Des ministres réagissent.

En 15 ans, c’est devenu l’événement le plus populaire de la capitale durant la Journée sans voiture. Avec ses animations axées sur le développement durable et avec ses stands d’artisans sur la place des Palais et dans le parc voisin, Bruxelles Champêtre a encore attiré plus de 60.000 personnes ce dimanche, dans un esprit convivial et festif. Enfin presque festif… Sur des pancartes installées dans le parc, on a pu lire : « Nous avons vraiment besoin de vous. Pour cette édition, nous avons une perte exceptionnelle de 30.000 euros à cause des pertes de subsides et de partenaires. » Dans la foulée, les organisateurs appellent aux dons du public pour sauver l’événement.
Forte croissance
« Depuis 2002, nous avons tant fait grandir Bruxelles Champêtre à la demande des gens que nos besoins ont augmenté, explique Thierry Vandenbroek, à la tête de Poseco, l’ASBL organisatrice. Nous avons diminué nos coûts le plus possible, notamment en travaillant avec des bénévoles et des stagiaires – ils étaient 250 ce dimanche. Nous bénéficions aussi d’un soutien conséquent de Bruxelles Environnement et nous recevons des infrastructures gratuitement en prêt, notamment de la part de la Ville de Bruxelles. Il n’empêche, cette journée coûte 200 à 250.000 euros. Comme nous manquons de subventions structurelles, nos comptes sont dans le rouge. Nous ne parvenons à les rééquilibrer qu’en cours d’année grâce à des missions de consultance en développement durable. »
Poseco estime cependant ne pas avoir de garantie pour l’avenir et déplore le manque de soutiens financiers publics. « Nous avons écrit à trois reprises à Rudi Vervoort, ministre président de la Région bruxelloise, pour qu’il nous vienne en aide. C’est resté lettre morte, assure Thierry Vandenbroek. Et nous avons été lâchés financièrement par la Ville de Bruxelles. »
Sollicité à ce sujet, le cabinet de Rudi Vervoort (PS) assure : « Avec les ministres Fremault (Environnement) et Smet (Mobilité) et avec Visit Brussels, nous travaillons sur ce dossier. Il n’est pas question de lâcher Poseco dont la réaction, manifestement émotionnelle, est pour le moins radicale. » Céline Fremault (CDH) déclare, elle : « Je continuerai à soutenir cet événement que j’apprécie. » Et Pascal Smet (SP.A) ajoute : « Ce serait dommage de le voir disparaître. » Un scénario qui rendrait plus d’un Bruxellois vert de rage.
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir0 Commentaire