Le feu bouté dans la maison où Valentin a été torturé
Les pompiers et la police hutois ont été appelés là où Valentin Vermeesch a été torturé avant d’être jeté dans le fleuve. Il n’y a pour autant pas de lien à faire, pour l’heure, entre les deux affaires.

Il était environ 3 h 15, dans la nuit de jeudi à vendredi, quand un appel a prévenu les pompiers de la zone de secours Hemeco, relatant un incendie de bâtiment, au nº 9 de la rue Oscar Lelarge à Huy. C’est un immeuble à appartements, visiblement inoccupé, qui était la proie des flammes.
En réalité, deux personnes se trouvaient bel et bien à l’intérieur de la bâtisse. Ce serait d’ailleurs elles qui auraient donné l’alerte, après avoir été réveillées par la détection de l’alarme incendie.
Les pompiers sont rapidement intervenus sur place et ont maîtrisé le sinistre, qui se limitait visiblement à un très important dégagement de fumée. Par mesure de sécurité et de prévention, néanmoins, les occupants des deux maisons voisines, attenantes, ont été évacués.
La zone de police de Huy est également descendue sur place afin de rédiger les constats d’usage.
D’après les premiers éléments observés, il pourrait s’agir d’un incendie volontaire. Plusieurs foyers (quatre a priori) ont en effet été observés dans divers appartements.
Et, comble du fait, le bâtiment est en réalité celui dans lequel Valentin Vermeesch, Hutois de 18 ans, a été torturé par ses amis bourreaux, la nuit du 26 au 27 mars dernier.
Pas de raccourcis précipités
Lien ou coïncidence ? Le commissaire Degrange, de la brigade judiciaire de Huy, confirme qu’il s’agirait bel et bien d’un incendie volontaire mais qu’il n’est, pour l’heure, en rien à relier au meurtre sordide du jeune homme. « Il ne faut pour autant pas l’écarter mais nous n’avons aucun élément objectif pour l’instant qui pourrait l’attester. Il s’agit de la même maison mais ce n’est pas pour autant qu’il faut se lancer dans des raccourcis précipités, commente-t-il. Il n’y a plus aucun des protagonistes liés à cette affaire qui vit là-bas, puisqu’ils sont tous incarcérés. »
Le laboratoire de la police est descendu sur les lieux du sinistre et devait s’y rendre une seconde fois, afin de confirmer, ou non, la thèse volontaire. Sur place, on ne déplore heureusement que des dégâts matériels et aucun blessé.
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