La succession de Weiler: qui prendra la relève à la tête des Mauves?

Si une solution interne (NDLR : Nicolas Frutos ou Emilio Ferrera) n’est pas retenue, trois catégories s’offrent aux dirigeants anderlechtois : les entraîneurs libres qui connaissent le championnat belge, les entraîneurs qu’il faut débaucher et qui connaissent la compétition et les entraîneurs étrangers. Le tout en sachant que l’état-major bruxellois est sous pression. Après le début de saison raté de leurs ouailles (9 sur 21), il faut absolument faire le bon choix pour parvenir à relancer la machine. Un choix qui ne se portera pas sur Michel Preud’homme qui ne compte pas sortir de son année sabbatique. 1 Les entraîneurs libres qui connaissent le championnat La piste la moins « prise de tête » mène à un coach qui a déjà pratiqué en Belgique et qui est actuellement sans contrat. A ce stade de la saison, à savoir après moins de deux mois de compétition, ce n’est pas forcément simple mais certaines pistes méritent qu’on s’y attarde et notamment celle menant à Franky Vercauteren. A 60 ans, l’ancien milieu de terrain du Sporting a quelques atouts à faire valoir. Il est libre depuis novembre 2016 et la fin de son aventure en Russie où il avait été sous contrat à Samara, et surtout il connaît Anderlecht et sa philosophie comme sa poche pour y avoir joué et entraîné. Après avoir pris la succession de Hugo Broos en 2005, il avait permis au Sporting d’engranger deux titres de champion de Belgique en 2006 et 2007. Quelques mois plus tard, il avait connu la même mésaventure que René Weiler, un début de saison plus que mitigé lui ayant été fatal. Cette cicatrice est-elle refermée et Franky Vercauteren est-il candidat à la succession du Suisse ? Pas simple de répondre à la place d’un homme qui se fait très rare dans les médias. Tout le contraire d’Aleksandar Jankovic, actuellement consultant pour la télévision mais qui n’a pas mis un point final à sa carrière de coach. Loué lors de son passage à Malines quelques années après avoir eu Lokeren en main, le technicien de 45 ans est sans club depuis la fin de son aventure au Standard de Liège. Fidèle à ses principes et aimant développer du jeu, le Serbe, qui continue à suivre le football belge assidûment, a également des atouts dans son jeu. Mais, a-t-il la carrure pour débarquer sur le banc d’Anderlecht où la pression sera au rendez-vous dès la première joute ? Pour certains, dont les suiveurs du Standard où il n’a pas été au bout de sa première saison, il est davantage vu comme un excellent communicant que comme un tacticien hors pair. Or, après le début de saison raté des Mauves (9 sur 21), les dirigeants bruxellois n’ont absolument pas le droit à l’erreur au moment de poser un choix. 2 Débaucher ? Un nom saute aux yeux : Vanhaezebrouck Avec le noyau actuel et cinq journées de Ligue des champions encore à disputer dont un match crucial contre le Celtic le 27 septembre au stade Constant Vanden Stock, Anderlecht a des arguments qui pourraient donner envie à un entraîneur de quitter son club pour rejoindre le champion de Belgique. Dans cette optique, la première piste – voire l’autoroute – mène à Hein Vanhaezebrouck dont l’arrivée serait saluée par les supporters. C’est un secret de polichinelle qu’il plaît aux dirigeants bruxellois. Seul bémol, il appartient toujours à Gand. Mais, cette fois-ci, les planètes pourraient s’aligner. Si par le passé, le timing n’a jamais été le bon pour que « HVH » débarque à Saint-Guidon, ce n’est plus la même histoire aujourd’hui. A Gand, Vanhaezebrouck ne semble plus en odeur de sainteté. Les résultats sont décevants et il a été recadré par Ivan De Witte après ses propos lors du mercato. Suffisant pour le laisser filer ? Le moment n’a jamais été aussi propice. D’autant qu’il existe un intermédiaire idéal en la personne de Mogi Bayat, agent de Vanhaezebrouck et en harmonie parfaite avec les deux directions concernées. Autre candidat potentiel : Felice Mazzù. Mais, cela semble bien plus compliqué que dans le dossier « HVH ». Le Carolo, qui a déjà été courtisé par d’autres cadors de la division, entame sa cinquième saison dans le pays noir. Et comme à chaque fois, et malgré que son noyau soit pillé, il repousse à chaque fois les limites et enchaîne les performances. Deuxième derrière Bruges après sept journées, le voir partir à Anderlecht serait une surprise tout comme de voir Franky Dury quitter son Zulte Waregem pour tenter une deuxième aventure dans un club plus huppé après son passage raté à Gand. 3 Une nouvelle expérience avec un entraîneur étranger ? Depuis mai 2012 et le départ d’Ariël Jacobs, l’entraîneur principal du Sporting n’a plus été belge puisque John van den Brom, Besnik Hasi et René Weiler se sont succédé. Cette piste est donc crédible avec un spectre bien plus grand que les frontières belges. Mais, quelques noms peuvent se dégager. A commencer par celui de Claude Puel. Le Français, qui a fait de très bonnes choses à Lille et à Nice, est réputé pour sa capacité à développer les jeunes joueurs. Avant que René Weiler ne s’engage à Anderlecht, Puel avait été sondé mais avait refusé de poser sa valise à Neepede. Libre depuis son limogeage à Southampton, le Français de 56 ans pourrait être plus attiré par le projet anderlechtois. Dans le même ordre d’idée, Frank de Boer pourrait être ciblé. Le coach néerlandais reste sur deux expériences catastrophiques à l’Inter de Milan et à Crystal Palace, deux clubs où il n’a pas fait long feu (moins de trois mois en Italie et 77 jours en Angleterre). L’ancien joueur de l’Ajax est dans le besoin de se relancer. Un frein pourrait rapidement se profiler : il avait un salaire de plus de deux millions brut à Crystal Palace. Enfin, et à l’instar du marché belge, il y a une pléiade d’entraîneurs libres à l’étranger. Deux Français, actuellement libres, pourraient intéresser les dirigeants anderlechtois : Rémi Garde et Philippe Montanier.

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