Les retraites, une bombe à retardement pour l’Allemagne
Le développement du secteur des bas salaires menace de pauvreté des millions d’Allemands qui arrivent à la retraite. La campagne est passée complètement à côté de ce problème de société. Reportage.

Gudrun Emel a travaillé 23 ans dans sa vie. « J’ai beaucoup cotisé », insiste-t-elle en buvant son café. Assise à une table de la « soupe populaire » du quartier d’Alt-Wittenau, au nord de Berlin, elle ressent toujours une « grande injustice ». A cause de son enfant qu’elle a élevé toute seule, elle n’a pu cotiser suffisamment pour toucher une retraite décente. Elle vit aujourd’hui dans la pauvreté.
Comme des millions d’autres Allemands, cette ancienne libraire de 67 ans a été obligée de faire appel aux services sociaux. « Avec 437 euros par mois, que voulez-vous faire ? J’ai une aide complémentaire qui me permet d’atteindre environ 800 euros. Avec un loyer de 400 euros et les charges, il ne me reste rien. Quelques euros par mois », dit-elle. « En plus, on me demande de faire des économies pour anticiper de gros achats. C’est une blague ! », peste-t-elle.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
" S’il continue comme cela, il touchera 630 euros à la fin de sa vie. Pour 42 ans de travail comme secouriste à temps plein ! Ben, ça vaut vraiment pas le coup de sauver la vie des gens pour terminer dans la pauvreté ! » C'est correct moi pour 35 années de travail en Belgique j'ai eu ma pension à 65 ans et touché 450 euros. Après 8 ans avec les ajustements elle est passée à 540 euros. Le problème dans tout cela c'est que le coût de la vie n'est pas diminué par rapport à un salaire normal. De plus n'ayant aucun droits particuliers c'est surtout au niveau médical que cela est le plus dur. Sans parler du logement et du reste. On est très loin des pensions des politiciens.