Emprunter pour consommer n’a jamais été aussi bon marché

Si l’épargnant pleure toujours, c’est l’emprunteur qui se frotte les mains. Nombreux sont ceux qui ont renégocié leur emprunt hypothécaire ou contracté un crédit pour une voiture à un taux proche de zéro. « Les emprunteurs doivent rembourser des dizaines d’euros en moins qu’il y a cinq ans environ », affirme Kristof De Paepe, fondateur du site Guide-epargne.be. Le comparateur a fait l’exercice avec deux prêts. Pour le premier, 10.000 euros empruntés sur une période de 4 ans, il est possible d’obtenir un taux d’intérêt de 5,20 %. Cela peut paraître élevé comparé aux offres de crédit hypothécaire (la moyenne de tous les taux négociés ne dépasse de fait pas 1,5 % pour un emprunt immobilier de 10 ans). Mais il y a cinq ans, le taux le plus bas dans la catégorie prêt personnel s’élevait à 7,80 % alors que la moyenne du marché, elle, dépassait les 10 %. Deuxième cas analysé : le client qui a besoin de 20.000 euros et a 7 ans devant lui pourra se financer à un taux de 5,45 %. En 2012, il était impossible de trouver un financement en dessous de 8,20 %. Faire jouer la concurrence Mais attention, si on emprunte des petites sommes à taux record et que le marché est plus intéressant que jamais, mieux vaut ne pas choisir n’importe quel prêt. Sur l’emprunt de 10.000 euros, on trouve de fait quelques offres très intéressantes, mais la moyenne du marché reste élevée (8,1 % selon les statistiques de Guide-epargne). C’est que beaucoup d’institutions financières ne jouent pas le jeu de la concurrence. En dehors de quelques acteurs comme DHB Bank, Mozzeno, KBC, Cetelem, BNP Paribas Fortis ou Fintro, le taux d’intérêt proposé dépasse les 6 %. Et sur les 36 offres que représente le marché, près d’une quinzaine se contentent du taux maximum légal. Car, pour rappel, le SPF Economie fixe un plafond à ne pas dépasser pour tous les crédits à la consommation. Le taux annuel effectif global (TAEG) qui prend en compte le remboursement des intérêts et tous les frais annexes est réévalué tous les six mois et dépend du montant du crédit. Actuellement, les prêts de plus de 5.000 euros ne peuvent pas dépasser 10 % de frais (intérêts et traitement du dossier compris). Dans le cas du prêt de 10.000 euros, on économiser 993,12 euros de charges d’intérêts en choisissant l’offre la plus avantageuse comparée à un taux proche ou égal au maximum légal. Cela dit, il est possible de contracter des emprunts encore meilleur marché si ceux-ci ont un objet précis. Les institutions préfèrent de fait se positionner sur le marché des prêts automobiles ou des prêts à la rénovation plutôt que de triompher au classement des prêts généraux.

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