Vinc Bee, le champion du monde belge de course... de drones
Ce week-end, le « Brussels drone e-show » mettra ces engins volants à l’honneur au Mont des Arts. Entretien avec le champion du monde belge, Vincent Delcommene.



Le champion du monde de courses de drones est belge. Vincent Delcommene (39 ans) – alias Vinc Bee – sera l’incontournable tête d’affiche du « Brussels drone e-show », ce week-end au Mont des Arts. Nous l’avons rencontré.
Vincent, comment êtes-vous arrivé aux courses de drones ?
Par accident ! Littéralement : alors que je roulais à moto, un automobiliste m’a broyé un pied et brisé une main. Longuement immobilisé, j’ai tué le temps sur internet, où je suis tombé sur « Crash Session », un film culte dans le monde du drone. Une sorte de Star Wars tourné dans les bois ; ça m’a plu…
A l’été 95, le drone n’était pas encore très en vogue en Belgique ?
Ni plus ni moins qu’ailleurs. Infographiste de formation, spécialisé en 3D, je suis un autodidacte complet en matière de drones. J’ai pioché dans les forums, potassé mon anglais, refait des bases en électronique pour enfin monter mon drone, ce qui a pris 4 mois !
Un long chemin avant d’enfin voler…
Oui, mais pas longtemps. En moyenne, je volais 2 secondes, et je réparais pendant des heures ! Aujourd’hui, la moyenne est d’une heure de vol pour 3 heures de réparations et de réglages…
Et la compétition ?
Elle a commencé fin 2015, où je me suis tout de suite hissé devant les meilleurs Belges et Hollandais. Un peu sur un coup de tête, je me suis ensuite retrouvé à Dubaï, pour une première compétition internationale. En marge d’une 7e place finale, c’est là que je suis né car c’est là que je me suis fait connaître dans le milieu. Puis, cela s’est enchaîné. Et en 2016, j’ai été sacré champion du monde par la Fédération aéronautique internationale (FAI).
Quelles sont les qualités requises pour voler ?
Une grande concentration et une très bonne vision, mais pas seulement. Ce sport est assez physique : on monte généralement à 180 pulsations par minute pendant les courses ! Et puis le stress est permanent car la hantise, c’est le crash. Les dégâts se chiffrent vite en centaines d’euros, c’est stressant.
Et le public parviendra-t-il
Ce sport vient de naître. On est encore dans une phase expérimentale. Mais les codes couleurs attribuées à chaque équipe, complétés par un écran géant et de bons commentaires, devraient faire l’affaire. En tout cas, je peux vous dire que c’est très spectaculaire !
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