Un indépendant belge sur 6 sous le seuil de pauvreté européen
La proportion d’indépendants à titre principal ayant des revenus inférieurs au seuil de pauvreté a très peu évolué ces dix dernières années.

En 2016, environ un indépendant à titre principal sur 6 (15,3%) a perçu des revenus mensuels inférieurs à 1.115 euros, le seuil européen de pauvreté, dénonce jeudi le Syndicat neutre pour Indépendants (SNI) sur base de chiffres de l’Inasti, l’Institut national d’Assurances sociales pour Travailleurs indépendants.
Selon le SNI, la proportion d’indépendants à titre principal ayant des revenus inférieurs au seuil de pauvreté a très peu évolué ces dix dernières années puisqu’il était de 15,7% en 2006. «Il y a encore trop d’indépendants qui ne sont pas assez formés en matière de finances mais c’est surtout une conséquence de la protection sociale très limitée dont ils bénéficient», souligne le syndicat.
Ce dernier plaide dès lors pour un élargissement du droit passerelle actuel vers des allocations de chômage pour les indépendants et pour une indemnité en cas de maladie ou d’incapacité de travail dès le premier jour.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
La sni prend comme base de calcul l'avertissement extrait de rôle qui ne permet pas de déterminer exactement ce qu'un indépendant a en net sur l'année. En effet, au-delà de possibilités de cacher des revenus ou de gonfler ses frais, la législation fiscale, notamment par le système des amortissements, permet de faire baisser la base imposable alors que la dépense n'a pas été effective les années suivants l'année de l'investissement. S'il y a des cas malheureux, un indépendant doit se loger, manger comme les salariés. Des indépendant sont parfois en perte pendant des années, ce qui n'empêche pas l'activité de continuer et à l'indépendant de vivre.