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Dubaï: une nouvelle signature architecturale dans le ciel

À Dubaï, ville qui ne recule devant aucun excès, un nouveau complexe hôtelier et résidentiel est en train de sortir du sable. Il proposera 795 chambres et 231 résidences de grand luxe. La commercialisation de ces dernières a démarré. Prix d’entrée : 1,7 million d’euros.

De notre envoyé spécial - Journaliste en charge du Soir Immo Temps de lecture: 6 min

DUBAÏ

On jette quelques données en pâture, juste pour donner une idée du projet immobilier qui est en train de voir le jour à Dubaï : un resort hôtelier de 44 étages et 795 chambres, un complexe de 231 résidences de luxe qui s’étend sur 37 niveaux, les architectes ont prévu 94 piscines, dont 65 extérieures, et l’une d’entre elles qui culminera à près de 100 mètres de hauteur (elle fera 90 mètres de longueur), 1,7 kilomètre de plage privée, 10 restaurants, des terrasses avec des vues sur le golfe Persique et sur les gratte-ciel de la ville.

Une fois n’est pas coutume : l’Emirat dubaïote n’a pas fait les choses à moitié. On signalera rapidement le coût de construction puisqu’ici, la valeur de l’argent n’est pas la même que partout ailleurs (tout de même 1,4 milliard de dollars, soit 1,2 milliard d’euros). Il est entièrement pris en charge par l’Investment Corporation de Dubaï, le bras immobilier du gouvernement, dirigé par son excellence Mohammed Ibrahim Al Shaibani.

De Dubaï, on connaît tous la Burj Khalifa, la plus haute tour du monde, la Burj Al Arab, cette autre tour dont un des côtés a la forme d’une demi-lune qui abrite un hôtel, ou encore cet archipel en forme de palmier créé de toutes pièces par les bulldozers. C’est sur ce dernier, simplement baptisé « The Palm », que l’on pourra admirer d’ici deux ans le Royal Atlantis Resort and Residences, complexe immobilier créé en lien avec l’hôtel Atlantis voisin situé sur le croissant à l’extrême pointe de ce bout de terre artificiel.

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Le pavillon de ventes qui a été construit pour accueillir les acheteurs donne la mesure du projet appelé à transformer la ligne d’horizon de Dubaï : lorsqu’on y entre, on pénètre en fait dans un appartement de très haut standing, disposé sur plusieurs étages, avec des pièces plus vraies que nature, des larges baies vitrées, un ascenseur, sans oublier l’air conditionné. Dans ce monde où la démesure est reine, les baraquements provisoires en tôles ondulées implantés sur les chantiers en Belgique passeraient, il est vrai, assez mal…

Dehors, le soleil et la chaleur cognent dur. Le temps de s’éponger le front et l’on comprend que les résidences du Royal Atlantis ne seront pas données à tout le monde. Knight Frank, le courtier qui en assure la commercialisation, se refuse de donner autre chose qu’un prix d’entrée : 7 millions d’AED, le dirham des Emirats arabes unis. La calculette indique 1,7 million d’euros.

Les logements les plus « modestes » comprendront 2 chambres et proposeront une surface habitable de 135 m2. Le plus vaste, soit un penthouse appelé à devenir la signature exclusive du projet, offrira à ses hôtes 5 chambres et une surface de 1.500 m2. L’ensemble comprendra également deux autres penthouses, de 900 et 1.000 m2. Si ce dernier intéresse quelqu’un, c’est trop tard puisqu’il vient d’être vendu à un Hollandais.

Pour ce prix-là, vous aurez bien sûr un appartement clé sur porte avec les services qui vont avec, le mobilier dernier cri, la piscine et le jardin suspendu qui vous garantiront une sensation d’être seul au monde. « Quand les acheteurs viennent nous voir, nous tirons les rideaux car ils recherchent la plus grande discrétion, révèle Maria Morris qui dirige le département résidentiel au Moyen-Orient chez Knight Frank. L’Atlantis Resort ne sera pas l’endroit le plus cher de Dubaï (NDLR : dans le quartier d’Emirates Hills, en bordure du golf, le prix d’entrée est de… 6 millions d’euros), mais bien le plus cher sur l’archipel. Pour l’heure, nous constatons un grand intérêt de la part d’Indiens et de Chinois, mais aussi de Hollandais, de Russes, d’Anglais et même d’un Belge qui vient régulièrement à Dubaï pour raisons professionnelles et qui cherche un appartement pour remplacer ses séjours répétés à l’hôtel. »

L’imposante maquette plus vraie que nature qui trône au sein du pavillon laisse apparaître un bâtiment en forme de « S ». Il faut un bon quart d’heure pour en faire le tour visuellement. Le Royal Atlantis est l’œuvre du bureau d’architecture new-yorkais KPF Associates et est construit par une joint-venture entre le belge Besix et le coréen Ssangyong, les mêmes qui ont construit la Burj Khalifa.

En ce mois de septembre où le soleil brûle les paupières et l’humidité trace des ruisseaux sur le visage, 1.800 ouvriers s’activent 24 heures sur 24 sur le chantier qui s’apprête à accueillir 1.000 ouvriers supplémentaires par semaine à partir d’octobre. Vers la mi-2018, lorsque le site de construction battra son plein, 10.000 ouvriers seront à l’œuvre en même temps. « Des bâtiments incurvés existent déjà ailleurs dans le monde, mais un bâtiment comme le nôtre, qui rassemble autant de piscines et de ponts entre les différentes parties du complexe, c’est unique », explique Elie Gamburg, directeur chez KPF.

La piscine à débordement qui sera placée sur le pont faisant la jonction entre la partie hôtel et la partie résidences fera 90 mètres de long. Elle rappellera celle du Marina Bay Sands à Singapour. « Lorsqu’on nous a demandé de dessiner une nouvelle signature architecturale à Dubaï, on s’est dit que c’était impossible vu les formes des bâtiments existant déjà partout dans la ville, poursuit l’architecte. Nous nous sommes alors concentrés sur l’expérience unique que ressentiront les résidents : nager avec des vues partout. »

Depuis une plateforme où la chemise se transforme instantanément en torchon humide, on peut admirer les 2.000 piliers enfoncés dans le sol destinés à supporter l’imposante structure qui culminera à 190 mètres de hauteur. Alan Lim, le directeur des lieux, assure que la plus grande partie du chantier se trouvera en dessous du quatrième étage. Autrement dit, un autre complexe bien plus imposant que celui visible sera enterré dans le sable et servira, notamment, à accueillir les parkings. « Je sais qu’il est très difficile de parler de durabilité lorsqu’on évoque Dubaï et surtout son archipel en forme de palmier, glisse encore Elie Gamburg, mais le Royal Atlantis respectera toutes les règles d’usage en la matière. »

Annoncée pour l’automne 2019, l’ouverture du Royal Atlantis fera grand bruit, c’est déjà une certitude. Mais pour l’heure, c’est motus et bouche cousue sur le nombre d’acheteurs qui ont déjà signé le bon de commande. « La commercialisation des appartements vient à peine de débuter, s’excuse presque Maria Morris. Mais je peux dire que la clientèle sera très internationale. Certains viendront au Royal Atlantis le temps d’un week-end, comme les Saoudiens qui recherchent un appartement plutôt qu’une villa, d’autres y séjourneront plus longtemps. C’est le cas des Russes. Nos hôtes s’y rendront à différents moments de l’année, ce qui garantira au complexe une occupation toute l’année. »

 

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