Le drôle de jeu de la Cour pénale internationale en Côte d’Ivoire
Un document confidentiel de la diplomatie française révèle que la Cour pénale internationale a demandé en avril 2011 de garder prisonnier le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Or à l’époque, il n’existait ni mandat d’arrêt ni saisine de la CPI.

Le 11 avril 2011, à Abidjan (Côte d’Ivoire), une trentaine de chars français se positionne devant les ruines fumantes de la résidence officielle du chef de l’Etat, bombardée par des hélicoptères français. Laurent Gbagbo se trouve à l’intérieur, avec plus d’une centaine de personnes. Des combattants armés au service de son adversaire politique, Alassane Ouattara, pénètrent dans ce qui reste du bâtiment, grâce à une brèche ouverte dans le mur d’enceinte par l’un des blindés français. Gbagbo se présente à eux : il est désormais leur prisonnier. Ouattara va pouvoir s’installer à la présidence du pays.
Officiellement, cette séquence marque la fin de la crise politico-militaire née de l’élection présidentielle ivoirienne du 28 novembre 2010. Mais tout n’est pas terminé. En coulisses, certains s’activent pour écarter durablement Gbagbo de la scène politique.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Aucun problème d' "interprétation" ne se posait pour la compétence de la CPI à l'égard de la Côte d'Ivoire puisque, le 18 avril 2003, celle-ci avait "consenti à ce que la CPI exerce sa compétence pour les crimes commis sur le territoire ivoirien depuis les événements du 19 septembre 2002". Il n'y avait pas de limite dans le temps à cette reconnaissance de compétence.