Lettre d’Europe: proposer le débat, un devoir de l’État
Il existe de bons arguments contre la sécession de la Catalogne. Mais il ne suffit pas de s’en référer à la Constitution nationale. Les constitutions doivent toujours faire l’objet de débats.

Le gouvernement espagnol le dit, le roi Felipe VI le dit, le monde entier doit l’entendre : le vote organisé par la Catalogne était illégal. La Cour constitutionnelle de Madrid avait déjà indiqué au mois de septembre dernier qu’une consultation populaire au sujet de l’indépendance de la région violait la Constitution nationale ; selon elle, l’Espagne était « indivisible ». Mais ce qui devait arriver arriva. La Catalogne a bel et bien voté, Madrid est intervenu et la force s’est imposée. Personne ne sait encore comment la situation va évoluer.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
¤ Le "DIALOGUE" La Catalogne vote pour l´indépendance par absence de "dialogue politique" certainement. Cette volonté de la "repression" de la part du pouvoir central n´a eu pour effet que de renforcer la volonté des catalans á quitter l´Espagne. Pire, ce réferendum a été preparé pendant des années. L´actuel "président" de la Catalogne a été élu sur base d´un programme visant l´indépendance de la région. C´est depuis des années qu´il fallait trouver ce "dialogue" capable d´éviter le pire..
J'apprécie beaucoup votre connaissance de l'encadrement constitutionnelle suisse. Mais vous montrez une méconnaissance absolute de la situation en Catalogne. Évidemment, la Constitution espagnole empêche une partie du territoire de se séparer, comme la plupart des constitutions européennes. Et cette constitution peut être reformée, avec une procédure trèssimilaire a celle que vous décrivez dans le cas suisse. En fait l'argument du gouvernement espagnol a été toujours demander au président du gouvernement catalan de venir au Parlement pour demander cette démarche, le cas où il trouverait une majorité. Mais puisqu'il n'a pas les voix nécessaires, alors il a décidé de le faire quand même sans se soucier de la loi ou les décisions judiciaires qu'il est cense respecter comme autorité publique. Je me demande quelle serait la réaction du gouvernement fédéral suisse le cas ou un canton décidait de suivre ce chemin en lieux de demander d’abord la réforme de la constitution.