Les trois mythes du nationalisme catalan

Les nationalistes catalans ont bénéficié d’un coup de pouce fantastique grâce à la stupidité de Mariano Rajoy. La chronique de Paul De Grauwe.

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Chroniqueur

Par Paul De Grauwe

Publié le 11/10/2017 à 14:19 Temps de lecture: 4 min

L’ex-Premier ministre britannique David Cameron n’entrera pas dans les livres d’histoire en tant que leader éclairé. Cependant, quand en 2014 il autorisa le référendum écossais, ce fut un geste intelligent. Le référendum eut lieu le 18 septembre 2014. Moins de la moitié (45 %) des Ecossais votèrent en faveur de l’indépendance.

Le contraste avec le référendum en Catalogne ne pourrait pas être plus grand. Le Premier ministre espagnol Rajoy décida d’utiliser la violence pour empêcher ce référendum, même si celui-ci, organisé de façon pacifique, aurait probablement conduit à un résultat similaire à celui de l’Écosse. L’Espagne et la Catalogne sont maintenant mêlées dans un conflit existentiel ; une situation qui aurait pu être évitée si le Premier ministre espagnol n’avait pas souffert de dogmatisme et d’un degré de nationalisme égalant en intensité la version catalane.

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6 Commentaires

Posté par Dejolier Bruno, jeudi 12 octobre 2017, 12:14

L'identite est une chose, qui va principalement conditioner la politique culturelle, ainsi que certains pans de l'education. Les grands enjeux economiques, ecologiques et de mobilite sont autre chose, et me semblent depasser les frontieres culturelles. Pour ces matieres, une plus grande centralisation et harmonisation (fiscale, sociale,..) serait a mon avis d'un grand benefice pour tous les peoples d'Europe, sans pour cela qu'il faille toucher a l'identite culturelle des regions. Regardez aujourd'hui, ne fut ce que le dumping social dans certains corps de métier... C'est deja un chaos a 28 pays membres, alors si en plus des regions se declarent independantes........

Posté par Wattecamps Jean-Marc, mercredi 11 octobre 2017, 17:24

Que faites-vous de la question de l'identité? Pourquoi ne base-t-on pas nos démocraties sur des identités plutôt que sur des nationalités. C'est là, je pense l'idée forte des communautés en Belgique. Un territoire unifié (chez nous des régions) mais dans lesquelles des identités variées peuvent s'expriment. Dans un monde gloablisé on peut avoir une grande diversité de communautés qui expriment leurs différences. L'échelle pertinente me semble le continent. Ne peut-on tenrdre vers l'utopie d'une Europe des communautés et des régions. Une seule nationalité européenne et des identités communautaires et régionales. Pas simple à gérer c'est vrai mais une solidarité qui pourra fonctionner sur une échelle plus grande que sur un pays.

Posté par Even Philippe, mercredi 11 octobre 2017, 21:05

Idée tres intéressante mais pas réalisable : nos politiques sont trop attachés a leur pouvoir pour le déléguer a une structure plus grande. Vous imaginez .. des politiciens au chomage :)

Posté par stals jean, mercredi 11 octobre 2017, 16:57

Je serais très curieux de connaitre la réaction publique ou même celle en aparté, du sieur De Wever et de sa bande à propos de cette chronique de Paul De Grauwe intitulée ; "les trois mythes du nationalisme catalan"...

Posté par stals jean, mercredi 11 octobre 2017, 16:57

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