Catalogne: l’humiliation, source de tous les conflits

En Espagne, il est encore possible d’opter pour la pacification et une solution négociée.

Article réservé aux abonnés

Le Premier ministre d’Espagne, Mariano Rajoy au Parlement © AFP

Editorialiste en chef

Publié le 12/10/2017 à 08:09 Temps de lecture: 3 min

Les hommes et femmes politiques qui gèrent la crise catalane ont la responsabilité du présent entre leurs mains : se lancer dans le conflit ouvert et l’affrontement civil et politique, ou opter pour la pacification et la solution négociée. Ils ont aussi la responsabilité du futur, car c’est dans les gestes qu’ils posent ou ne posent pas aujourd’hui, dans les paroles qu’ils prononcent ou ne prononcent pas, qu’ils vont déterminer la possibilité de cohabitation des générations de Catalans et d’Espagnols à venir. S’ils veulent éviter de semer les germes du ressentiment durable, ils doivent absolument éviter les humiliations.

Cet article est réservé aux abonnés

J'en profite

Avec cette offre, profitez de :

L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction
Le journal en version numérique
Un confort de lecture avec publicité limitée

2 Commentaires

Posté par Kempgens Gilles, jeudi 12 octobre 2017, 12:19

Madame Delvaux, votre comparatif avec la Flandre me désole. Cela fait plus de 40 ans que le racisme des Flamands à l'égard des Francophones existe. Il en existe tant de preuves que pour ne vous en donner qu'une seule, vous pouvez compter le nombre de cadres francophones dans la fonction publique fédérale. Sans compter les interdictions d'écrire en français, d'acheter des terrains, d'éduquer ses enfants où on veut, etc. Alors, aujourd'hui, il est grand temps de mettre un terme à cette litanie obsessionnelle. Car aujourd'hui, ce sont les Francophones qui peuvent dire: on nous a mal traité depuis les années '70, on nous a bouché les accès aux postes supérieurs, on nous a dépecé depuis le fédéral (SNCB, par exemple, cf tous les ateliers de réparation entre autres, nombre de directeurs francophones sur nombre de directeurs flamands = moins de 10%), etc. Car les humiliations, les francophones les vivent souvent au quotidien dans la fonction publique et en Flandre. Alors, les récriminations flamandes, non, basta, assez. Désolé pour ce coup de gueule mais trop, c'est trop. Quant à M. Carles Puigdemont qui n'a aucune raison légitime d'être à cette place, il a raison de dire que les Catalans s'adressent à Madrid sans écho. A-t-il aussi avoué que la Catalogne refuse depuis des années de travailler avec le gouvernement espagnol qui l'a pourtant aidée financièrement il y a quelques années ? Non. Quand on a de l'argent, on est souvent suffisant. Et la Flandre et la Catalogne ont la même attitude arrogante sur ce point-là.

Posté par Nicolay Jean-marie , jeudi 12 octobre 2017, 16:50

Et la doctrine Maddens? N'est-ce pas l'humiliation constante des francophones?

Posté par Kempgens Gilles, jeudi 12 octobre 2017, 12:19

Madame Delvaux, votre comparatif avec la Flandre me désole. Cela fait plus de 40 ans que le racisme des Flamands à l'égard des Francophones existe. Il en existe tant de preuves que pour ne vous en donner qu'une seule, vous pouvez compter le nombre de cadres francophones dans la fonction publique fédérale. Sans compter les interdictions d'écrire en français, d'acheter des terrains, d'éduquer ses enfants où on veut, etc. Alors, aujourd'hui, il est grand temps de mettre un terme à cette litanie obsessionnelle. Car aujourd'hui, ce sont les Francophones qui peuvent dire: on nous a mal traité depuis les années '70, on nous a bouché les accès aux postes supérieurs, on nous a dépecé depuis le fédéral (SNCB, par exemple, cf tous les ateliers de réparation entre autres, nombre de directeurs francophones sur nombre de directeurs flamands = moins de 10%), etc. Car les humiliations, les francophones les vivent souvent au quotidien dans la fonction publique et en Flandre. Alors, les récriminations flamandes, non, basta, assez. Désolé pour ce coup de gueule mais trop, c'est trop. Quant à M. Carles Puigdemont qui n'a aucune raison légitime d'être à cette place, il a raison de dire que les Catalans s'adressent à Madrid sans écho. A-t-il aussi avoué que la Catalogne refuse depuis des années de travailler avec le gouvernement espagnol qui l'a pourtant aidée financièrement il y a quelques années ? Non. Quand on a de l'argent, on est souvent suffisant. Et la Flandre et la Catalogne ont la même attitude arrogante sur ce point-là.
Posté par Nicolay Jean-marie , jeudi 12 octobre 2017, 16:50

Et la doctrine Maddens? N'est-ce pas l'humiliation constante des francophones?