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Servais boucle son premier cycle «Compostelle»

L’auteur effectue sa rentrée littéraire chaque année en octobre.

Journaliste de la cellule wallonne Temps de lecture: 2 min

Comme Amélie Nothomb en septembre, Jean-Claude Servais effectue sa rentrée littéraire chaque année en octobre, et pour la 4e fois, c’est sur les chemins de Compostelle qu’il nous emmène, mais pour une fin de premier cycle. Compostelle, ça fatigue physiquement et intellectuellement !

Alors, le dessinateur gaumais va prendre une année pour d’autres ressourcements, ceux qui le ramènent au pays, dans ses forêts, entre légendes, animaux et quatre générations de femmes. Tout un programme, mais si le scénario est bouclé et cinq premières planches dessinées, il reste encore du boulot pour la finalisation de ce qui sera « Le Chalet bleu », à paraître dans la collection Aire Libre de Dupuis.

Une ambiance satanique

Mais pour l’heure, c’est Compostelle 4e, avec « Le vampire de Bretagne » qui permet de résoudre le mystère du tueur en série. Car si le patrimoine des régions de France sur les chemins de Compostelle joue plutôt la carte du beau et de la sérénité, Servais y a ajouté une épine noire sous la forme d’un tueur, le tout dans une ambiance satanique… Ce 4e tome va permettre de rassembler ses quatre personnages partis sur des routes variées vers Compostelle : Blanche, la Belge, et Alexandre le Suisse d’un côté, Céline et Angelo alias Dominique de l’autre. Ils se retrouveront en Sèvre maritime, après un passage troublant et alchimique pour les premiers, par la belle cathédrale de Chartres dont Servais livre toute la majestuosité des décors de pierre sculptée. Il faut y ajouter Tiffauges et le château de Gilles de Rais, le monde troglodyte le long de la Loire, le bio-parc de Doué-la-Fontaine, Montsoreau, Saumur et leurs vignobles, cela fait un beau parcours pour clôturer l’histoire à Chinon. Nous n’en dirons pas plus.

Comme toujours, Jean-Claude Servais a pris du plaisir à restituer les sites grandeur nature qui constituaient la trame de son récit. Il espérait (re)séduire les lecteurs français en les attirant avec leur patrimoine de rêve. Pari gagné ? « Je suis un peu déçu, avoue-t-il, mais avec une certaine philosophie. La distribution des BD est compliquée en France. Le tirage est passé de 25.000 à 22.000 exemplaires. La distribution est fort cloisonnée. Il y a les grandes surfaces et les librairies spécialisées. Mais je n’ai aucune présence et visibilité dans les librairies générales où je trouverais le plus mon lectorat. Dupuis va donc s’attacher à trouver d’autres points de chutes, comme les SI par exemple. »

 

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