«Knock», avec Omar Sy, passe à côté de son sujet
Les bandes annonces et nos critiques des sorties cinéma.

L’idée de Lorraine Levy était de réinventer la pièce de Jules Romains, la moderniser, lui donner ce coup de jeune dont elle avait besoin. C’est malheureusement le premier problème du film : là où Louis Jouvet jouait sur l’ambiguïté à tous les étages, le capital sympathie dont jouit Omar Sy à la vie comme à l’écran efface tout sentiment ambigu envers le personnage. Ensuite, la réalisatrice a fait du village de Saint-Maurice un bastion gaulois très (très) vieille France. Pour le coup de jeune, ça la met mal… En fin de compte, Knock se regarde comme un téléfilm de deux heures, voire un feel good movie pas désagréable en soi, mais qui passe à côté de son sujet et n’apporte absolument rien, ni à la pièce d’origine, ni au film de 1951, ni à la carrière d’Omar Sy.
Pour son premier long-métrage, Hubert Charuel met en scène le milieu qui l’a vu grandir avec une bienveillance touchante, pointant sans forcer ce qui le caractérise. Il dit la réalité de ce monde, avec ses angoisses, le déni et le poids de l’héritage. Et donne un visage humain au-delà des quotas laitiers ou d’une épidémie comme la vache folle. Il mêle acteurs professionnels et non-professsionnels, hommes et vaches qu’il filme amoureusement, saisit les actes quotidiens de son petit paysan de façon méthodique puis casse le rythme avec des envolées oniriques, histoire de donner une respiration au drame social.
Zombillénium (Arthur de Pins & Alexis Ducord)
Le passage au grand écran n’aura en rien entamé ce qui fait l’originalité de la série sur papier. Le monde de l’entreprise, ses conflits sociaux et la lutte des classes en constituent toujours la trame, agrémentée ici de quelques considérations sur les rapports père-fille. Look préservé, esprit sympathiquement rock’n’roll : que demande le peuple ?
Confident royal (Stephen Frears)
Au centre de cette histoire touchante et méconnue, une Judi Dench remarquable comme toujours. Qui d’autre qu’elle pourrait en effet prétendre incarner si bien ce personnage complexe qu’est la Reine Victoria, à la fois d’une rigueur implacable et d’une gentillesse inattendue ? La mise en scène de Frears est quant à elle certes extrêmement soignée, mais aussi d’un classicisme fâcheux. On aurait en effet aimé ressentir l’évolution de mentalité de la reine dans les images du film.
Good time (Ben & Joshua Safdie)
Un polar qui est à la fois un voyage au bout de la nuit et un voyage au bout de l’ennui. Parce que Joshua et Ben Safdie se contentent d’une histoire minimale. Comme le scénario ne s’étoffe pas, on a du mal à être sensible aux gueules bien amochées qui courent après elles-mêmes dans l’espoir de trouver une nouvelle sérénité. Le chemin de croix est tellement annoncé. Qu’ils tabassent ou se fassent tabasser, on s’en fout. C’est embêtant.
Que Dieu nous pardonne (Rodrigo Sorogoyen)
Témoignant de la nouvelle vague fertile du cinéma espagnol, Rodrigo Sorogoyen plonge le spectateur dans un thriller sanguin. Violent, cultivant la noirceur du passé culturel espagnol, Que Dieu nous pardonne est tantôt très inspiré, tantôt classique voire caricatural. Mais s’il ne propose rien de fondamentalement neuf, Rodrigo Sorogoyen réussit tout de même un portrait contrasté d’une société qui va mal.
Celui qui sait saura qui je suis (Sarah Moon Howe)
Mise en abîme de l’autre et de soi sur un tapis de questions sans réponse et le jeu d’un visage en papier mâché. C’est rocambolesque et fascinant.
The Lego Ninjago movie (Charlie Bean)
Les nouvelles aventures de Cendrillon (Lionel Steketee)
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir0 Commentaire