Le théâtre s’internationalise pour soutenir l’emploi

Là où, en France, un spectacle peut se jouer sept ans, une pièce belge reste à l’affiche deux semaines en moyenne. Au Public, on imagine des solutions pour prolonger la vie des spectacles, et donc l’emploi des artistes. Par des associations transfrontalières notamment.

Article réservé aux abonnés

Créée en France, la version belge des «
Faux British
» débarque au Public, à Bruxelles, dès ce mercredi pour deux mois et demi de représentations. © Grégory Navarra.

Par Catherine Makereel

Publié le 18/10/2017 à 08:22 Temps de lecture: 4 min

E n moyenne, en Belgique, un spectacle se joue douze fois. Ce n’est pas assez, douze fois, quand on est acteur et qu’on veut pratiquer son métier ! », s’exclame Michel Kacenelenbogen, directeur du Public à Bruxelles. C’est en partant de ce constat que l’homme de théâtre belge s’est associé à deux institutions françaises, le théâtre Tristan Bernard à Paris et le Chêne Noir à Avignon, pour créer Espace public, réseau transfrontalier qui permet aux créations belges et françaises plébiscitées par le public d’être programmées sur une plus longue période.

« En Belgique, pas plus de 30 comédiens arrivent à vivre de ce métier. Les autres doivent trouver d’autres sources de revenus complémentaires. Or, ouvrir les frontières et jouer de plus longues séries permet qu’être acteur puisse continuer d’être un métier dans ce pays. »