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Ottignies-LLN: Louvain-la-Propre est l’affaire de tous

Casser l’image d’Epinal de ville sale n’est pas une mince affaire. Le slogan « LLN propre ? Yes we can ! » est lancé. Au public d’y répondre à présent.

Journaliste de la cellule wallonne Temps de lecture: 3 min

Il est des jours où l’on se demande dans quoi l’on pose les pieds. Il en est d’autres où l’on s’exaspère des déchets jonchant les pelouses du lac. Pourtant, Louvain-la-Neuve est une ville propre tout le reste du temps. Cependant, face à l’image d’Epinal de « sale » qui lui colle à la peau, la Ville d’Ottignies-LLN et l’UCL ont décidé de s’unir pour lancer une campagne de conscientisation pour rappeler que la propreté et le respect de la qualité de la vie, c’est vraiment l’affaire de tous.

On le sait trop peu, mais la Ville dispose de 25 agents pour assurer le nettoyage et l’entretien des espaces verts sur l’ensemble de son territoire. Ce sont ainsi 250 tonnes de déchets qui sont ramassés chaque année. De son côté, l’UCL dispose, pour son site de Louvain-la-Neuve, de six agents qui travaillent cinq jours sur sept, le nettoyage des week-ends étant réalisé par une entreprise privée. Et l’on doit encore ajouter le travail réalisé par les 11 personnes travaillant pour la Gestion de Centre-Ville, dont une grande partie des missions consiste dans le nettoyage après les différentes activités.

« On peut faire des photos très éloquentes tous les matins à six heures, mais c’est oublier que quatre heures plus tard, tout a été nettoyé !, s’insurge Marc Francaux, le prorecteur aux affaires régionales de l’UCL. Je le sais puisque j’arrive très tôt au travail. Ces images sur Facebook ne reflètent donc pas la réalité. Et on ne peut pas non plus rejeter toute la faute sur les étudiants. Je pense déjà aux 24 Heures Vélo de la semaine prochaine où l’on sait qu’il fera sale au matin. Tout est pourtant prévu pour le nettoyage rapide. Il faut donc développer une stratégie pour changer le comportement de tous les usagers de la ville. »

Voilà qui concerne les 13.000 personnes domiciliées, les 25.000 qui y dorment pendant l’année académique ou les 50.000 qui y viennent au quotidien. Le « facilitateur » de l’UCL, Yves Leroy, a ainsi mobilisé le plus grand nombre pour aller dans ce sens.

L’échevine de l’Environnement, Julie Chantry (Écolo), lance ainsi le « slogo », un subtil jeu de mots qui allie slogan et logo pour une campagne commune : « LLN propre ? Yes we can ! » « C’est une mobilisation au long cours qui démarre aujourd’hui, explicite-t-elle. Notre intention par cette campagne n’est pas de pointer ce qui ne va pas, mais de réaliser un message positif afin de mettre en avant ce qui se fait de bien. »

Des affiches seront dans un premier temps apposées dans les commerces et sur les panneaux d’affichage public. Un appel est aussi lancé au grand public pour la réalisation d’une courte vidéo. « Un peu à l’image de la campagne “Zot van A” qui avait été lancée à Anvers, bien avant l’arrivée de Bart De Wever (N-VA) je vous rassure », lache Julie Chantry. La vidéo gagnante sera diffusée sur les écrans du Cinescope.

Par la suite, si nécessaire, seront émises des règles plus strictes en matière de tapage nocturne, de propreté et d’incivilités. Rappelons que la sanction administrative communale peut déjà grimper jusqu’à 350 euros…

« On sait que l’on vit dans une cité estudiantine, conclut Anne Quévit, de l’Association des habitants (AH). Mais tout le monde doit œuvrer pour que Louvain-la-Neuve reste une terre de liberté. »

 

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