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Liège: des femmes migrantes se racontent

Exposition à la salle Georges Truffaut à Droixhe accompagnée d’un CD audio reprenant leurs témoignages

Temps de lecture: 2 min

Elles sont d’origines algérienne, marocaine ou kurde et sont arrivées en Belgique sans l’avoir vraiment choisi, accompagnant un mari et laissant parfois au pays leurs rêves ou le début d’une formation professionnelle. « J’ai été obligée de me marier. C’était le destin. Je me suis dit : ce sera mieux après, je vais réussir ma vie de femme au foyer, c’est déjà cela », explique Najat, qui a quitté son Maroc natal. Un témoignage recueilli auprès d’autres femmes comme elle dans le cadre d’un atelier « Récits de vie » mené conjointement par l’Institut d’histoire ouvrière, l’ASBL de réinsertion sociale la Bobine et l’ASBL « Voix de femmes », et présenté à la salle Georges Truffaut à Droixhe.

Au début de cette aventure qui a démarré il y a cinq ans au sein de l’espace d’échanges interculturels, le fait de raconter son histoire de femme migrante ne paraissait pas légitime aux yeux des participantes, explique Dawinka Laureys, en charge du volet « éducation permanente » au sein de l’Ihoes. Mais, petit à petit, le fait de témoigner et de se raconter a pris une valeur collective, partagée notamment avec la famille.

L’enregistrement des témoignages, mené à travers la technique d’entretien collectif, a pris du temps. Les échanges spontanés entre femmes, la peinture ou le dessin ont été autant de supports pour exprimer un récit personnel. Ces femmes se sont découvertes après avoir compris que leur témoignage pouvait nourrir une histoire collective. « On essaie de comprendre le mode de vie d’ici, mais on aimerait que les autres nous comprennent aussi », déclare l’une d’entre elles sur le CD audio que le public peut écouter au sein de l’exposition. Ces récits donnent un éclairage « de l’intérieur » sur la façon dont est vécue l’immigration, non sans humour. « Au début, je ne comprenais pas le français, raconte Ines. A la séance de groupe de gymnastique périnatale, on nous disait : “serrez les fesses”. J’ai répondu : “c’est quoi les fesses ?”  »

« Chaque trajectoire individuelle comporte des éléments d’histoire commune et participe à la constitution d’une mémoire collective », explique Dawinka Laureys.

 

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