«Dans les faits, l’autonomie de la Catalogne est suspendue»
Xavier Arbos est professeur de droit constitutionnel à l’Université de Barcelone. Dans un entretien accordé au « Soir », il analyse les mesures présentées samedi par le gouvernement espagnol pour mettre sous tutelle la Catalogne.

Xavier Arbos n’est « pas surpris » par le souhait de Madrid de destituer le président du gouvernement catalan et l’ensemble de ses conseillers, ni par la limitation des compétences du parlement régional, il considère qu’il s’agit d’une « version dure » de l’application de l’article 155 de la Constitution.
Mariano Rajoy a assuré samedi que les mesures qu’il va présenter au sénat cette semaine ne représentent pas « une suspension de l’autonomie de la région ni de son gouvernement » mais la destitution de « ceux qui ont placé le gouvernement catalan au-dessus de la loi et de la Constitution. » Vous êtes d’accord avec lui ?
Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
L'autonomie de la Catalogne n'est pas suspendue. Il ne doit être compliqué d'appliquer un article de la Constitution espagnole que personne n'a jamais appliqué auparavant. Mais quelle que soit la version (supposément dure, comme le dit le professeur Arbos), c'est légal, cela fait partie des règles du jeu. Mais existe-t-il d'autres alternatives disponibles pour le gouvernement de Madrid? Les putschistes sont ceux du côté sécessionniste, nous ne devons pas l'oublier. Les lois adoptées par le Parlement catalan ont essayé d'abroger (en fait et en droit) la légalité en vigueur en Espagne, est-ce un comportement loyal? La priorité est de changer les responsables de cette crise. Les citoyens de la Catalogne qui sont autonomistes, pas indépendantistes, et qui constituent la majorité, devraient aider à revenir à la légalité. Le chemin ne sera pas facile, sûrement pas, car la fracture de la société catalane est très sérieuse.