Bart Maddens: «La Belgique serait un choix évident en cas d’exil du gouvernement catalan»
Le politologue de l’université de Louvain (KUL) estime que la Belgique est le pays qui s’est montré le plus « sympathique » vis-a-vis du mouvement indépendantiste.

Proche du mouvement flamand, membre d’un Conseil de contestation électorale (qui examine les plaintes concernant les élections locales en Flandre), le politologue de l’université de Louvain, Bart Maddens, était l’un des observateurs accrédités lors du référendum catalan.
Il estime que Madrid vire dans la dérive totalitaire en voulant reprendre les rênes en Catalogne. « Imaginez que les compétences wallonnes seraient exercées par des ministres N-VA dans le gouvernement fédéral sans aucune possibilité de contrôle par le parlement wallon. Je crois que ce serait tout à fait antidémocratique », explique le politologue sur la RTBF ce lundi matin.
Un éventuel exil ?
Une semaine cruciale et historique commence donc en Espagne après l’annonce du gouvernement espagnol d’activer l’article 155 de la Constitution et la suspension de l’autonomie de la Catalogne. Bart Maddens croit que ce ne serait pas tellement de la paranoïa de dire que le gouvernement catalan sera arrêté par les autorités espagnoles. « Ils l’ont déjà fait avec les deux leaders du mouvement nationaliste, ils les ont arrêtés, ils sont en prison simplement parce qu’ils sont en faveur de l’indépendance. Si les lois espagnoles s’appliquaient en Belgique, je serai aussi en prison en tant que flamingant. »
Si les dirigeants catalans doivent fuir leur pays, « la Belgique serait un choix évident d’exil puisque c’est le pays qui s’est montré le plus sympathique vis-à-vis du mouvement indépendantiste en Catalogne ».
L’UE a une attitude hypocrite
Le politologue de la KU Leuven estime que l’attitude de l’Union européenne est totalement hypocrite. Pour lui, « le droit à l’expression et de libre association sont des valeurs européennes et quand un pays extérieur de l’UE ne respecte pas ces principes, elle est la première à le condamner mais quand cela se passe dans un pays membre, son regard se détourne ».
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Posté par Stenuit Fernand, lundi 23 octobre 2017, 17:48
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Posté par Jean-Claude Morgenthal, lundi 23 octobre 2017, 15:30
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Posté par Reginster Jean-luc , lundi 23 octobre 2017, 14:09
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Posté par Reginster Jean-luc , lundi 23 octobre 2017, 14:08
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Posté par Javier Alcazar, lundi 23 octobre 2017, 12:08
Plus de commentairesLes mouvement indépendantistes ont toujours existé , et peu réalisés L'Espagnol comme le mouvement indépendantiste flamand est une vague velléité qui ne se concrétisera jamais . Un peu comme les multiples essais wallon d'indépendance du temps de sa richesse : en 1945 , le congrès national wallon pour l'indépendance , et en 1981 le rassemblement wallon pour l'indépendance et en 2002 le Front des Francophones (FDF) d'Olivier Maingain , qui le modifia en DEFI en 2015 . Des velléités pareilles il y en a partout , en france avec les bretons, en Angleterre avec l'Ecosse , en Irlande . La guerre est la seule manière de conclure une scission . Dieu nous en préserve !
Donc la NVA ouvre grand ses bras afin d'aider et éventuellement d'accueillir des indépendantistes catalans qui sont presque exclusivement membres de la gauche la gauche radicale et extrémiste. http://plus.lesoir.be/118829/article/2017-10-11/la-cup-le-petit-parti-qui-mene-la-danse-en-catalogne
La comparaison entre la mise sous tutelle du Parlement wallon par des ministres NVA du gouvernement fédéral semble plutôt tirée par les cheveux dès lors que le contexte d'un tel dessaisissement n'est pas précisé et qu'on ne peut dès lors pas correctement juger sa légalité et son caractère antidémocratique. Bart Maddens aurait pu mettre en avant un exemple autrement plus pertinent avec la demande de rattachement à la Région bruxelloise de certaines Communes à facilités de sa banlieue, pourtant démocratiquement appuyée par d'incontestables majorités locales, et que la Flandre a rejetée avec toute l'énergie et les moyens juridiques à sa disposition, sans que notre donneur de leçons semble beaucoup se préoccuper ici des agissements de Madame Homans en réponse à des choix démocratiques incontestables. Et pourtant dans le cas belge, le Conseil de l'Europe a pris position ...
La comparaison entre la mise sous tutelle du Parlement wallon par des ministres NVA du gouvernement fédéral semble plutôt tirée par les cheveux dès lors que le contexte d'un tel dessaisissement n'est pas précisé et qu'on ne peut dès lors pas correctement juger sa légalité et son caractère antidémocratique. Bart Maddens aurait pu mettre en avant un exemple autrement plus pertinent avec la demande de rattachement à la Région bruxelloise de certaines Communes à facilités de sa banlieue, pourtant démocratiquement appuyée par d'incontestables majorités locales, et que la Flandre a rejetée avec toute l'énergie et les moyens juridiques à sa disposition, sans que notre donneur de leçons semble beaucoup se préoccuper ici des agissements de Madame Homans en réponse à des choix démocratiques incontestables. Et pourtant dans le cas belge, le Conseil de l'Europe a pris position ...
Se référer à un "Exil du gouvernment catalan" lors qu'on parle d'un espace Schengen et des citoyens qui bénéficient de toutes les garanties juridiques me semble, soit de l'gnorance, soit de la provocation. M Maddens étant professeur d'université, il faut exclure la première hypothèse. Si jamais -c'est ne qu'une autre hypothèse, M Maddens- Moelenbeek vote démocratiquement (et unilatéralement, bien entendu) et déclare son indépendance et se constitue en république, certainement vous allez protéger les instigateurs. N'est ce pas, M Maddens La postverité en état pur