Toujours plus d’entreprises créées
Bruxelles est la Région qui a créé le plus d’entreprises en 2016. La tendance se poursuit selon le ministre de l’Economie.

L’an dernier, 89.777 starters (+8,7 %) ont été créés dans notre pays, selon l’Atlas des starters réalisé par le bureau d’informations financières Graydon, UCM et Unizo. Si la Flandre remporte la palme (+7,2 %), Bruxelles suit de peu (+6, 7 %), devant la Wallonie (+4,9 %).
S’appuyant sur ces données, la députée Isabelle Emmery (PS) a voulu savoir quel était le taux de survie de ces jeunes entreprises au bout de cinq ans et quel était le rapport entre le nombre de créations d’entreprises et le nombre de disparitions.
Dans ce domaine, on pourrait dire que tous les indicateurs sont au vert. Et d’abord, pour la création nette. « On s’attarde souvent sur le nombre élevé de faillites, relativement important, à Bruxelles mais cela ne veut rien dire, explique le ministre de l’Économie Didier Gosuin (Défi). Ce qui est intéressant c’est de voir le solde net. » Et les premiers chiffres pour 2017 sont très bons à cet égard.
« Au 31 juillet dernier, 8.230 entreprises avaient été créées depuis le début de l’année contre 5.619 qui ont cessé leurs activités. Si on ajoute le solde migratoire (entreprises qui quittent Bruxelles et qui viennent s’y installer) on arrive à un solde de 2.192. En faisant une projection pour toute l’année 2017, on devrait arriver à un solde positif de plus de 4.000 entreprises. Avec un taux de 12,9 % de rythme de création, on est au-dessus de la Flandre et de la Wallonie (10,5 %). »
Et le ministre Défi se félicite des secteurs en croissance. « Il y a le numérique, la production d‘image et le cinéma ou encore les biotechnologies. Sans oublier l’économie circulaire, avec l’explosion du nombre d’entreprises dans le domaine du recyclage et de la réparation autour du vélo et dans le domaine alimentaire, où de nombreuses start-up jouent sur des circuits courts. Il y a aussi 7 % de création dans l’horeca mais là c’est à somme nulle car autant de ces commerces disparaissent. »
Autre voyant vert, le taux de survie à 5 ans des nouvelles entreprises. « Il est maintenant de 67 % et en hausse, après une baisse en 2015 et 2016, même s’il reste un peu inférieur à celui de la Flandre. »
Cerise sur le gâteau, selon le rapport de Graydon, la santé économique et financière des PME bruxelloises s’est améliorée ces 10 dernières années. Si 30 % des PME bruxelloises avaient un risque élevé de dépôt de bilan en 2005, ce taux a chuté à 22 % en 2015.
Plusieurs raisons expliquent cette bonne santé. « La conjoncture économique, certaines mesures prises par le fédéral, notamment en faveur des start-up, mais aussi les aides que nous accordons dans des secteurs à haut potentiel de croissance. Notamment via les clusters, où les entreprises échangent leurs bonnes pratiques, via l’accompagnement que nous leur prodiguons. Ou encore via les futures aides économiques qui seront davantage centrées notamment sur les besoins de croissance et de transmission des entreprises. »
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