Le codage, ce jeu d’enfants
Le Microsoft Innovation Center a accueilli 150 élèves de primaire venus s’initier au codage. De quoi casser les clichés autour d’une pratique accessible à tous.


Terminé ! », lancent deux jeunes garçons à l’unisson. « Déjà ? », s’étonne l’accompagnateur du MIC. « Oui, mais c’est parce qu’ils sont habitués à jouer à Minecraft », expliquent leurs copains de classe assis autour de la table. La scène se déroule sur le plateau du Microsoft Innovation Center à Mons. Pour la première fois, le centre a organisé un atelier « Codage et programmation informatique » destiné aux écoles. 150 élèves de 5e et 6e primaires de l’école Notre-Dame de Messines y ont participé ce lundi matin… avec beaucoup d’enthousiasme. « C’est vraiment chouette, sourit Romane, 11 ans. Je compte vraiment le refaire à la maison ! » L’objectif est déjà atteint pour le MIC qui en poursuivait plusieurs en organisant cette matinée. « Tout d’abord, nous voulions démystifier la pratique du codage que le grand public imagine réservé aux informaticiens et génies du calcul, explique Xavier Bastin, directeur du MIC montois. En réalité, son apprentissage est très facile et accessible aux enfants dès l’âge de 6 ans. Aujourd’hui, il existe de nombreux logiciels et applications qui poussent les enfants à coder et programmer des algorithmes sans même s’en rendre compte. » Le constat se confirme à chaque table : les enfants, placés deux par deux, sont absorbés par leur écran d’ordinateur à travers lequel ils aident un petit robot à réparer son vaisseau spatial. « Ils doivent donner les bonnes instructions – aller à gauche, à droite, tout droit – pour qu’il avance et répare, ajoute Xavier Bastin. Ils se rendent compte que s’ils ne donnent pas le bon code, le robot ne va pas au bon endroit. »
L’autre objectif de cet atelier est également de démontrer combien la pratique du codage est créative. « Et surtout, elle nécessite beaucoup de coopération entre les gens, loin de l’idée de l’informaticien seul derrière son écran, poursuit Katrien Dewaele, chargée de communication. Sur cette table, ils s’initient à Scratch qui permet de créer son propre jeu vidéo, étape par étape. Ils doivent imaginer des scénarios et puis expliquer aux autres ce qu’ils font. Tous les logiciels peuvent également être utilisés à la maison où les enfants peuvent faire évoluer leur jeu en compagnie des parents notamment ! »
Et c’est là l’autre défi d’une telle initiation : convaincre aussi les adultes du côté ludique et épanouissant d’une pratique qui peut devenir un métier d’avenir. « Les enfants baignent depuis toujours dans les nouvelles technologies que l’on retrouve dans tout et même parfois là où on ne l’imagine pas, notamment en médecine. » L’atelier est aussi un bel exercice pour les professeurs. « C’est chouette de les voir attentifs et absorbés par ce qu’ils font, ajoute Pierre Dumont, professeur de 6e primaire. On se rend compte que ces techniques de codage rencontrent nos socles de compétences. Nous allons pouvoir les réutiliser en classe, mais pas sur ordinateur car nous ne sommes pas équipés. Ce décalage technologique de l’école est vraiment dommage. »
Un décalage que le MIC tente de combler par ces ateliers qui font entrer l’art du codage à l’école.
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