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Le président catalan ne convoque pas d’élections régionales anticipées

Soumis à de fortes pressions de toutes parts, Carles Puigdemont avait plusieurs fois repoussé son allocution sur la situation politique depuis la mi-journée.

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Le président indépendantiste catalan a renoncé jeudi à convoquer des élections dans sa région, douchant les espoirs de ceux qui espéraient un apaisement, et rapprochant la Catalogne d’une mise sous tutelle, voire d’une déclaration unilatérale d’indépendance.

Soumis à de fortes pressions de toutes parts, Carles Puigdemont avait plusieurs fois repoussé son allocution sur la situation politique depuis la mi-journée.

«  Personne ne pourra désormais nier la volonté de la partie catalane de s’engager dans le dialogue. Personne ne peut dire que je n’ai pas été prêt à faire des sacrifices pour que tous les efforts soient faits pour ouvrir le dialogue. Mais encore une fois, nous constatons, avec beaucoup de déception, que la responsabilité n’est exigée et imposée qu’à certains, alors que d’autres sont autorisés à agir de manière absolument irresponsable », a déclaré Carles Puigdemont.

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L’article 155

Le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy a prévu de faire approuver vendredi par le Sénat l’application de l’article 155 de la Constitution qui permet une suspension de facto de l’autonomie à laquelle la Catalogne tient tant, récupérée après la fin de la dictature de Francisco Franco (1939-1975).

Dans les dernières heures qui ont précédé l’expiration de son mandat, Carles Puigdemont a envisagé d’exercer son pouvoir et de convoquer ces élections. Carles Puigdemont estime que l’application de l’article 155 est illégale et abusive. Il appartient désormais au Parlement espagnol de déterminer « quoi faire avec l’article 155 », qui mettra la région sous tutelle.

« Nous devons garder notre engagement pour la paix et pour la civilité, c’est seulement de cette façon que nous allons gagner », a conclu le président catalan.

Quelques minutes après l’allocution de M. Puigdemont, à quelque 600 km de là, la vice-présidente du gouvernement espagnol Soraya Saenz de Santamaria commençait à défendre devant le Sénat à Madrid l’application de l’article 155, pour «  ouvrir une nouvelle étape » dans laquelle la loi serait «  respectée ».

 

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