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Libramont: «Il faut sauver la Protection civile»

Le député-bourgmestre CDH Dimitri Fourny a exposé son recours en annulation de la fermeture de la caserne.

Temps de lecture: 3 min

Une cinquantaine de personnes, mandataires et délégués syndicaux, étaient présentes ce vendredi matin devant la caserne de la Protection civile de Libramont, menacée de fermeture depuis plusieurs mois. Cette manifestation était l’occasion pour Dimitri Fourny, bourgmestre de Neufchâteau, de dévoiler, symboliquement, les tenants et aboutissants de son recours pour annuler cette décision du gouvernement fédéral. Celui-ci, soutenu par une quinzaine de communes, va saisir le Conseil d’Etat dans les prochains jours pour tenter d’endiguer la fermeture annoncée de la Protection civile de Libramont pour le 1er  janvier 2019.

Cette motion contient les différents moyens et arguments pour contrer cette décision prise par le gouvernement. «  D’un point de vue légal, tout d’abord, la loi stipule le droit, pour tout citoyen, de bénéficier de l’aide adéquate la plus rapide possible. Ensuite, la caserne de Crisnée, qui serait la seule caserne wallonne restante, se trouve à plus de 110 kilomètres de Libramont. Imaginez le délai considérable en cas d’intervention dans notre province. De plus, la commune de Crisnée se situe à la frontière linguistique. Il y a, derrière cela, une volonté de protéger seulement la partie nord du pays. Je rajouterais que la deuxième caserne non menacée est celle de Brasschaat, commune dont le bourgmestre est Jan Jambon. C’est lui qui est à l’origine de la réforme des protections civiles.  »

Toujours selon Dimitri Dourny, les motifs composant cette motion mettent «  en danger ce service public capital pour la sécurité des Luxembourgeois . ».

Des mandataires de tous bords

Parmi les autres personnalités politiques présentes : Benoît Lutgen (bourgmestre de Bastogne – CDH), Elie Deblire (bourgmestre de Vielsalm – CDH), Daniel Ledent (conseiller communal – PS) ou encore Jonathan Martin (président de DéFI Luxembourg). Ce dernier confie que «  s’il existe la moindre chance de faire bouger les choses, il faut la saisir. Au-delà des querelles politiques, il faut viser l’intérêt public. C’est dans ce sens que je suis présent  ». Le président de Défi Luxembourg fustige le comportement de Paul Jérouville, bourgmestre de Libramont, qui n’était pas présent. «  J’ai envie de dire que c’est honteux. Cela prouve une fois de plus que le MR, au niveau local, vise la loyauté au fédéral avant les intérêts locaux. Je pense que les citoyens en tireront les conclusions.  » Conscient d’une possible «  récupération politique de la part du CDH  », Jonathan Martin veut surtout mettre l’accent sur le fait de «  fédérer les gens autour de cette cause  ».

Trop tard pour le CDH ?

Daniel Ledent, conseiller communal de Libramont, estimait que le CDH s’y est pris «  bien trop tard  ». Il explique : «  J’ai déposé une motion il y a deux ans pour sauver la Protection civile, personne ne nous avait, l’époque, soutenu. Par respect pour le personnel, je me devais d’être présent aujourd’hui.  » Des délégués syndicaux de la Protection civile de Ghlin (Hainaut) avaient également fait le déplacement. « Nous nous soutenons » , explique un délégué.

Une fois la motion déposée au Conseil d’État, il faudra que celle-ci soit étudiée en long et en large. «  C’est une procédure assez longue , reconnaît Dimitri Fourny. Cependant, on peut espérer que la décision tombe vers la fin de l’année 2018. Nous serons alors à quelques mois des élections fédérales de 2019, le gouvernement n’imaginerait donc pas de proposer un nouvel arrêté royal. Du coup, le maintien de la Protection civile de Libramont et le maintien des autres casernes deviendraient un enjeu de cette campagne électorale.  »

Une chose est sûre, c’est que le feuilleton « Protection civile » est loin d’être terminé.

 

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1 Commentaire

  • Posté par Lespagnard Frans, jeudi 2 novembre 2017, 13:06

    Il faudra inscrire la protection civile dans les matiières à régionaliser ultérieurement avec transfert des budgets actuels. C’est probablement la seule possibilité de maintenir des outils complets de protection de la population en Walloniie avec maintien des 3 sites actuels et ouvertures d’un 4ème prévu à Gembloux depuis longtemps pour la partie centrale de la Région.

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