La Jeune Peinture belge de 1945 à nos jours
Plus de 70 ans après la création de ce groupe belge, Cornette-Bruxelles revient sur cette période d’après-guerre dont le « Prix » – rebaptisé entre-temps « Young Belgian Art Prize » – existe toujours.

Le 12 novembre prochain, la maison de ventes de la chaussée de Charleroi mettra à l’encan 33 œuvres d’artistes ayant fait les belles heures de La Jeune Peinture belge, d’Alechinsky à Wyckaert si l’on reprend l’ordre alphabétique du catalogue. Des œuvres, issues pour la plupart de collections privées, abstraites, géométriques, colorées, monochromes, plus ou moins lyriques, cinétiques ou gestuelles… Elles sont à l’image de ce mouvement hybride et hétérogène, sans manifeste ni prise de position collective. En cette période d’immédiat après-guerre, son objectif est de servir l’art belge en Belgique et à l’étranger par le biais d’expositions itinérantes, sans préjudice d’école ni de tendance.
Cet esprit d’ouverture de La Jeune Peinture belge fera tout à la fois sa richesse et son éclatement. Le manque d’unité dans la démarche artistique de ses membres, les divergences de visions et les tensions internes entraîneront des démissions puis une dissolution du groupe en 1948 à la mort de son créateur et mécène René Lust. C’est en sa mémoire que sera créée l’association qui décerne depuis lors tous les deux ans le « prix de La Jeune Peinture belge ». Seuls trois artistes ayant fait partie du groupe initial se sont vu attribuer un prix au tout début des années 1950 (Pierre Alechinsky, Pol Bury et Georges Collignon). Nombre d’artistes renommés depuis lors en ont été un jour lauréats, d’Englebert Van Anderlecht à Berlinde De Bruyckere en passant par Walter Leblanc.
Une mosaïque bien belge
C’est à un come-back des années 50-70 que nous invite cet ensemble où figurent également des œuvres plus tardives, et non des moindres puisqu’on y trouve un des top lots de la vacation, cette gigantesque fontaine de Pol Bury de 1995 composée de 11 sphères à miroir concave que l’on peut encore voir à la Faculté d’Agronomie à Gembloux (lot 23, attendu autour de 150-200.000 euros). A l’exception des œuvres de Pol Bury ou de Walter Leblanc (avec un très beau Mobilo-Static, « Torsions » de 1970-72, lot 21), la majorité des œuvres sont picturales.
Du groupe initial, on retiendra une magnifique composition de
A ces œuvres emblématiques vient s’ajouter une rare toile d’
Tous les lots proposés ne sont pas forcément dans cette fourchette de prix. Notons par exemple Les Oiseaux prisonniers de Mig Quinet, une toile de 1950 évaluée 5-7.000 euros (lot 3). Un montant similaire est attendu pour une peinture de 1969 de Guy Vandenbranden (lot 19) ou pour celles de Gilbert Decock (lots 26 – 27). Prochain rendez-vous belge chez Cornette le 19 novembre pour « Art & design – XI » avec des pièces rares, comme ce paravent signé Renaat Braem…
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