Tueries du Brabant: la police enquêtait sur la gendarmerie depuis 2016
Elle avait orienté ses investigations du côté des unités d’élite de l’ex-gendarmerie, dont l’homme suspecté d’être le « Géant » faisait partie.

La cellule d’enquête sur les Tueurs du Brabant orientait déjà ses investigations du côté des unités d’élite de l’ex-gendarmerie en 2016, est-il ressorti mardi des éléments fournis par le ministre de la Justice, Koen Geens, en commission de la Chambre.
Les empreintes digitales ainsi qu’un échantillon de salive ont été prélevés auprès de Christiaan Bonkoffski à la suite d’un témoignage recueilli en 1999 après la diffusion des portraits-robots des tueurs. Le gendarme, alors en poste à Alost, n’a en revanche pas été entendu à cette occasion.
«Non M. B. n’a jamais été entendu. Est-ce regrettable? Oui», a déclaré M. Geens (CD&V).
Si les empreintes digitales ont été exploitées en 2000, il a fallu par contre attendre 2016 pour que l’empreinte génétique extraite en 2000 de la salive ne soit comparée à deux traces reposant dans le dossier. Comme annoncé, le résultat s’est avéré négatif.
Les analyses 16 ans après les prélèvements
En raison du secret de l’instruction, M. Geens n’a pas voulu expliquer pourquoi la comparaison avait finalement été faite en 2016, sinon parce ce devoir s’inscrivait bel et bien dans les investigations menées sur d’anciens membres de la brigade «Diane» et des unités spéciales de l’ex-gendarmerie, «et ce avant que ne parviennent les informations» relatives à Christiaan Bonkoffski.
Le ministre n’a pas fourni d’explication à propos des années qui se sont écoulées avant que l’empreinte génétique ne soit exploitée. Les magistrats actuels ont repris le dossier en 2009/2010. « Il ne leur est donc pas possible de se prononcer sur les choix arrêtés par leurs prédécesseurs», a souligné M. Geens.
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