Sur la table du tax shift: une hausse de la TVA sur l’électricité
La réforme fiscale peut commencer : Charles Michel et ses vice-Premiers se retrouvent ce mercredi pour la première fois officiellement. Objectif : alléger les charges, la fiscalité, sur le travail.

Le tax shift, le voilà ? Charles Michel et ses vice-Premiers se retrouvent ce mercredi pour la première fois – du moins, officiellement –, fin d’après-midi, pour une réunion de travail consacrée à cette forme de réforme fiscale consistant en un transfert d’une part du fardeau fiscal du facteur travail vers la consommation (exemple : via la TVA) et/ou la pollution (exemple : via des taxes environnementales) et /ou le capital (par exemple via la taxation des activités spéculatives). Nous y voilà, disions-nous… Le comité ministériel restreint, ou kern, ne part pas d’une page blanche : des contacts informels ces dernières semaines au sein de la majorité ont permis de faire émerger une série de pistes et hypothèses, dont nous faisons état ci-dessous. Tout est actuellement mouvant, y compris le montant. Pour certains, ce sera deux milliards, car la fiscalité sur le travail a déjà été réduite par diverses mesures ces dernières années pour un montant de 3 milliards. Pour d’autres le tax shift à l’étude doit porter sur cinq milliards.
Les pistes évoquées sont « sur la table », selon l’expression. Elles ne font pas non plus, à ce jour, l’objet d’un accord entre quatre partis qui, jusqu’à présent, s’étaient distingués surtout par des exclusions dans tous les camps. En particulier, l’idée d’augmenter la fiscalité générale d’une façon ou d’une autre (par exemple via la TVA, ou par des prélèvements sur les plus-values) hérisse le VLD. Bart De Wever n’est pas en reste : le leader de la N-VA a dit et répété qu’il ne fallait pas confondre tax shift et « tax lift » – s’agissant donc d’un accroissement de la taxation générale, au lieu d’un transfert.
Les partenaires de la suédoise jouent gros politiquement : la réforme fiscale représente un « must » dans leur parcours jusqu’à 2019. Les négociations pourraient aboutir (si tout va bien, évidemment) dans le courant du mois de juillet, dans le même temps que les travaux budgétaires.
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