L’Europe saisie d’une boulimie libre-échangiste
L’UE doit-elle se lancer à toute vapeur dans une fuite en avant, pour occuper le terrain du libre-échangisme déserté par Donald Trump ? Au risque d’essuyer en boomerang la fronde des résistants à cette globalisation à toute berzingue ?


Le coup est parti de son propre camp. Dans les rangs français du Parti populaire européen (PPE, centre droit), la formation politique du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, la critique a fusé. En vrac : la Commission européenne « fonce tête baissée ». « Il y en a marre de ne penser qu’en matière de pourcentage, de chiffres ». « La Commission européenne a perdu tout sens des réalités ».
La raison de ces saillies émises par des eurodéputés de la plus puissante formation politique au Parlement européen ? La Commission, qui négocie les accords commerciaux de l’Union européenne au nom des 28 Etats membres, venait d’approcher les capitales en vue de proposer aux pays sud-américains du Mercosur un accès privilégié à nos marchés pour des dizaines de milliers de tonnes de viande bovine latino – fraîche et congelée.

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Les anticapitalistes et les nationalistes ont toujours eu des doutes sur la mondialisation. C'est pas comme si l'extreme gauche et l'extreme droite allaient ne plus être d'extreme gauche et d'extreme droite.