Les banques sont-elles trop intrusives?
Une cliente de BNP Paribas a été interrogée par sa banque sur les raisons d’un de ses déplacements à l’étranger.


A un bout de la ligne téléphonique, Marie Peltier, une historienne qui depuis le début du conflit syrien a appris à en maîtriser les enjeux. De l’autre, un employé de BNP Paribas. Ce dernier questionne la cliente, cherche à connaître les raisons d’un récent déplacement à Paris. Marie Peltier y était pour participer à un gala caritatif pour la Syrie. Elle s’en souvient mais n’en revient pas que son organisme bancaire pénètre ainsi sa vie privée. Elle aura davantage de détails le lendemain : la banque a eu l’attention attirée par un versement de 130 euros par lequel l’organisateur de la conférence, l’ONG Syria Charity, lui rembourse le déplacement. « Thalys », « Syrie » : l’association des deux termes a suffi pour que Marie Peltier, cliente anonyme de BNP Paribas passe semble-t-il pour quelques heures aux yeux de sa banque pour un potentiel maillon d’une filière de financement du terrorisme.

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