Près de quatre indépendant(e)s sur dix prêt(e)s à engager
C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’Université de Namur, au départ de données fournies par l’UCM. Le genre n’influence pas les résultats, à l’inverse de la région d’origine.


Envisagez-vous de recruter d’une à trois personnes dans les trois prochaines années ? A cette question, près de quatre indépendants sur dix sur un échantillon de 251 répondants, ont répondu positivement. L’enquête menée en novembre 2016 par l’UCM auprès de ses affiliés, a permis de récolter des données, traitées par la Chaire d’excellence pour la recherche et l’expertise en entrepreneuriat (Cheree) de l’Université de Namur.
Premier constat : le genre ne joue aucun rôle dans cette volonté de développer son activité et l’emploi qui y est lié. Ainsi les répondants se partageaient entre un quart de femmes et trois quarts d’hommes. A l’arrivée, 38 % d’entre elles et 39 % d’entre eux font état de leur envie de croissance. L’âge, par contre, s’avère être un facteur bien plus influençant : avant 30 ans, 22 % des indépendants sondés envisagent de s’adjoindre les services de salariés ; entre 30 et 54 ans, cette proportion passe à 47 % ; et les 55 ans et plus sont encore 32 % à espérer s’étendre. « Cette dernière donnée est sans doute liée à la problématique au développement de l’entreprise que l’on veut transmettre », analyse Pierre-Frédéric Nyst, président de l’UCM.
Le Brabant wallon, région prospère
Cette ambition fluctue également selon des régions. Ainsi sept indépendants sur dix du Brabant wallon font le projet d’engager du personnel, pour un sur deux en province de Namur. Par contre, dans les trois autres provinces wallonnes et à Bruxelles, cette catégorie n’atteint pas le seuil des 40 %. « Une région prospère crée un contexte plus favorable pour cette intention de croître », observe Marcus Dejardin, directeur de la Cheree et auteur de l’étude avec Charlie Tchinda (UCM).
« Un indépendant qui déclare avoir saisi une opportunité de gain supplémentaire, déclare ne pas avoir l’intention de croître », constate encore Marcus Dejardin. Et e futur employeur serait à trouver parmi les titulaires d’un diplôme obtenu via une filière scientifique. Enfin, les secteurs où la volonté d’embauche se manifesterait le plus seraient le commerce et le bâtiment.
« On en est au stade de l’intention et c’est un passage à l’acte qu’on a envie d’encourager, souligne non sans humour Pierre-Frédéric Nyst. Mais il reste des obstacles : le coût du travail, même si 16.000 primo employeurs ont bénéficié l’an dernier de la suppression à vie des cotisations patronales sur le premier emploi, la lourdeur des charges administratives et la résistance au changement ». L’absence de période d’essai figurait parmi les freins également évoqués. Mais là, l’UCM se félicite d’avoir obtenu le rétablissement d’une période de 7 jours au cours des trois premiers mois du contrat.
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