Une tête de liste citoyenne pour le CDH de la Ville
Le CDH de la Ville de Bruxelles s’est trouvé un nouveau berger pour les communales de 2018.

La désignation de Didier Wauters, commerçant de la rue Marie-Christine à Laeken, risque cependant d’avoir créé un schisme au sein de la section locale et surtout, d’ancrer un peu plus le parti sur les bancs de l’opposition.
Le premier coup fut porté par Joëlle Milquet. Elle avait annoncé qu’elle ne se présenterait pas aux prochaines communales. Dans un communiqué, le CDH affirme que cette décision a été prise pour que l’élue ne cumule pas ses fonctions locales et fédérales. Cependant, peu sont dupes. Si elle ne se présente pas, c’est surtout à cause de son inculpation pour prise illégale d’intérêt.
Du coup, Hamza Fassi-Fihri se voyait déjà en haut de la fiche. Avec son bâton de pèlerin, il a tenté de rallier le maximum de voix au sein de sa section pour être désigné tête de liste. Seulement, la section n’a finalement pas confirmé ce choix. Ici aussi, officiellement, le conseiller communal a renoncé à se présenter pour ne pas cumuler. Officieusement, il ne rassemblerait pas assez. On le dit travailleur mais pas meneur d’hommes. En plus, même si Joëlle Milquet s’est officiellement retirée de la vie communale, elle conserverait en coulisses les rênes. Hamza Fassi-Fihri aurait alors renoncé à mener cette bataille, expliquant que si le CDH gagnait cela serait grâce à elle mais que s’il perdait, cela serait à cause de lui.
Pour tenter de ramener le calme parmi les ouailles, c’est donc Didier Wauters qui a été désigné tête de liste. L’homme est opticien et conseiller communal mais il n’est pas un professionnel de la politique. Laekenois, il s’est toujours investi pour son quartier en tant que président de l’association des commerçants. C’est un véritable entrepreneur qui vient d’ouvrir une deuxième enseigne dans le quartier des Marolles. Visiblement apprécié de tous, il semble être l’homme providentiel pour réunir les élus humanistes, calmer les ego de chacun et former une liste avec des candidats issus de la société civile. Ne reste plus qu’à porter sa bonne parole.
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