La chronique de Geneviève Damas (2): Les ados chinois ne savent pas ce que c’est d’avoir un frère ou une sœur
L’écrivaine Geneviève Damas, Prix Rossel 2011, est partie à la découverte de la Chine. Tout au long de la semaine, elle livre dans Le Soir le récit de son voyage.

Ce matin, j’anime un atelier d’écriture pour des étudiants de français de l’université de Wuhan. On m’a réservé la grande salle. Je découvre un espace vieillot et sale, des bancs maculés de taches et des écrans poussiéreux. Les étudiants arrivent, joyeux et enthousiastes à l’idée de cette matinée d’écriture. Ils sont une petite vingtaine. Trois garçons et dix-sept filles, entre 20 et 22 ans. Quand je leur demande leur prénom, ils m’affirment s’appeler Leo-David, Florence, Noémie, Christine, Bernard… Je tombe des nues : Comment est-ce possible, ils sont chinois tout de même ? Ils m’expliquent avec fierté que, dès leur entrée à l’université, leur professeur de français les baptise d’un nom français qu’ils garderont durant toutes leurs études. Et je pense à Rolihlahla Mandela qui reçut le prénom de Nelson de son premier instituteur.

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