Fausse prise d’otages à la Base

Même si l’on sait depuis une question parlementaire du député fédéral Serge Crusnière (PS) que la Pharmacie militaire ne fermera pas ses portes avant 2020, l’exercice de grande ampleur qui s’est déroulé ce jeudi à la Base militaire démontre toute son utilité. D’une part, parce que du public pourra encore s’y retrouver pendant quelques années et qu’il est bon de prendre des mesures en cas de menace terroriste sur les lieux. D’autre part, parce que les forces de police et les pompiers qui sont intervenus l’on fait avec efficacité.

Le scénario de ce jeudi prévoyait une attaque terroriste, suivie d’une prise d’otages dans un bus transportant des voyageurs à Liège Airport. Cet événement était fictivement suivi de près par un autre attentat terroriste, ainsi qu’une prise d’otages lors d’un événement public organisé à la base militaire de Nivelles.

« L’alerte a été déclenchée vers 8 h 30, nous explique le gouverner Gilles Mahieu, en charge de la gestion de crise pour le Brabant wallon. Les riverains de la base avaient été prévenus d’un l’exercice. Toutes les forces amenées à intervenir l’étaient également. Nous ne connaissions cependant pas le scénario, ni le moment où il serait déclenché. Au terme de cinq heures de crise, je peux affirmer que le scénario était bien ficelé et bien organisé. L’exercice a porté tous ses fruits. »

Au centre de crise fédéral

Par devoir de confidentialité, il n’en dira pas plus. Tout au plus a-t-on appris que lorsqu’une situation de crise est dédoublée sur le pays, sa gestion devient fédérale. Le gouverneur est alors obligé de quitter le Centre de crise du Brabant wallon pour se rendre au Centre de crise fédéral : « Qu’on se rassure, c’est prévu dans les procédures. Je suis tenu au courant de tout ce qui se déroule durant mon déplacement. De plus, je pense que ma présence au centre de crise fédéral est nécessaire car je connais bien le terrain. »

Il est vrai que depuis son entrée en fonction, Gilles Mahieu a fait le tour du Brabant wallon plus d’une fois. Il reste qu’une évaluation minutieuse de cet exercice va être réalisée : « Je suis très superstitieux. On ne peut donc pas dire que nous sommes prêts. On peut toujours s’améliorer… »