Une «fausse victime» des attentats de Paris condamnée à six mois de prison
L’homme avait notamment réclamé une indemnisation auprès du Fonds public de soutien aux victimes du terrorisme.

Un homme qui s’était fait passer pour une victime du massacre de 2015 dans la salle de concerts du Bataclan à Paris, alors qu’il n’y était pas au moment de l’attaque, a été condamné vendredi à six mois de prison ferme.
Cédric Rey, 29 ans, a été condamné par le tribunal de Versailles, au sud-ouest de Paris, à deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour «tentative d’escroquerie» au détriment du fonds d’aide aux victimes.
Ce jeune ambulancier avait raconté avec force détails aux médias, dont l’AFP, ce qu’il disait avoir vécu au Bataclan dans la soirée du 13 novembre 2015, pendant l’attaque d’un commando djihadiste qui avait fait 90 morts.
Il avait réclamé une indemnisation
Selon son récit, il buvait un verre avec deux amis quand il a vu arriver les tireurs. Une «femme enceinte» avait alors «pris les balles qui (lui) étaient destinées», disait-il.
Après l’attaque, Cédric Rey avait réclamé une indemnisation auprès du Fonds public de soutien aux victimes du terrorisme mais sa requête était restée sans suite, faute de preuves suffisantes.
Intégré aux groupes de survivants des attentats, il s’était fait faire un tatouage - comme de nombreuses autres victimes - qui représentait une Marianne, le symbole de la République française, dressée devant la salle du Bataclan.
Un an après les faits, les enquêteurs s’étaient étonnés qu’il n’ait pas porté plainte et avaient relevé des incohérences dans son récit. Ils avaient démontré, par la téléphonie, qu’il était arrivé au Bataclan plusieurs heures après les attentats.
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