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Alain Flausch (ex-Stib):«En matière de mobilité, on va dans le mur et on continue d’y aller»

L’ancien patron de la Stib quitte l’union des transports publics qu’il a dirigée pendant six ans. Il jette un regard désappointé sur Bruxelles et la Belgique. Prenons d’autres villes en exemple, dit-il.

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Journaliste au service Société Temps de lecture: 6 min

R egardez ce bazar… » De son bureau qui domine le canal, Alain Flausch se tourne vers sa large fenêtre. Au carrefour en contrebas, les voitures se pressent dans un paysage minéral et déstructuré. Scène de la vie quotidienne à Bruxelles. Depuis six ans qu’il est secrétaire-général de l’Union internationale des transports publics, le Belge en a vu : des petites cités et des mégapoles, des sociétés de transports en commun et des politiques. Il en a entendu des idées, des projets. Du meilleur et du pire. A 67 ans, il va quitter l’organisation où il a accumulé suffisamment de matériel lui permettant de comparer. Et dans le cas de Bruxelles, pas toujours à l’avantage de notre capitale.

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5 Commentaires

  • Posté par Roosemont Charles, lundi 4 décembre 2017, 13:47

    Malade, je suis malade d'entendre sempiternellement les mêmes monologues sur la mobilité avec bien sûr, toujours les mêmes refrains de comparaison avec les villes où ça marche. Style Amsterdam ou Copenhague:mais ces villes là,il n'y pas de relief .Les seules montagnes sont les "ponts sur les grachten".Ici on passe de l'altitude 100 à 15 m et ensuite on remonte à l'arbre ballon altitude 100 aussi. A Bruxelles on ne fait que monter et descendre.Oublie t on aussi que la population vieillit.Qu'en 2030,il y aura 25 % de "vieux" en plus et croyez vous que la brave octogénaire ira faire ses courses au Delhaize avec le tram ou le vélo?A moins qu'on fasse tout venir at home par internet.Aïe, il faudra alors encore plus de camionnettes Colruyt ou de vélos Deliveroo et donc de manifs de la CGSP pour revendiquer moins de "jobs aléatoires". Ou peut-être que Pascal Smet aura enfin trouver le moyen de faire rouler les bobos-quadra sur des vélos tri ou quadri cycles avec leurs enfants dans le bac avant ,coinçant les courses sans déchets à apporter chez Pépé grâce à de nouvelles autoroutes-cyclables.Facile de dire qu'on va dans le mur. Moi, je dirais plutôt que les Bruxellois sont devant le gouffre mais que les Flaush et autres Smet,nous feront avant tout faire un grand pas en avant.Et, à propos la presse si vous écoutiez la majorité silencieuse plutôt que les "excités du piétonnier".Encore un truc en passant : la journée sans voiture,c'est fait pour les mêmes bobos. Pas pour les 80% de Bruxellois qui s'empressent de foutre le camp ce jour-là avant 9 h 30 et d'aller retrouver la liberté. A la Côte par exemple.

  • Posté par Weissenberg André, lundi 4 décembre 2017, 17:08

    ... d'accord avec vous!

  • Posté par Serge Vandeput, lundi 4 décembre 2017, 12:58

    Il y a une autre solution pour Bruxelles; ne plus y mettre les pieds. D'ailleurs de plus en plus d'entreprises quittent cette ville-région, leurs employés ne veulent plus perdre des heures chaque jour pour se rendre a leur travail.

  • Posté par Coets Jean-jacques, lundi 4 décembre 2017, 13:09

    Cela me ferait en tout cas plaisir que vous n'y mettiez jamais les pieds ! Il y a assez de pollution comme ça...

  • Posté par Weissenberg André, lundi 4 décembre 2017, 11:09

    Beaucoup de bons sens dans ce que dit M. Flausch, en se basant sur l'observation. Malheureusement, il y a deux choses qu'il ne dit pas, ou qu'il faut sans aucun doute comprendre comme sous-entendues. Les mesures de régulation de la voiture en ville qu'il propose sous-entendent un réseau de transports en commun optimal et performant, ayant une capacité réelle d'incitation à abandonner la voiture. Ce réseau doit reposer sur une structure de lignes de métro beaucoup plus étendue qu'aujourd'hui, et pas principalement sur un maillage de lignes de bus de rabattage, qui restent englués dans le trafic et font des trajets beaucoup trop longs (précisément pcq la connexion avec la station de métro la plus proche - ou avec la ligne ferrée à grande capacité et en site propre, càs avec un transport public performant - est trop éloignée ...). L'autre sous-entendu implicite est évidemment que la politique de mobilité doit être une politique en faveur de la fluidité du trafic, quel qu'il soit, et pas contre certains modes de transport. En effet, rétrécir les routes et installer des sites propres pour les transports publics (en rognant sur la place dédiée à la voiture) accroît la congestion du trafic, transports en commun inclus! Cela se fait en effet aussi au détriment de la vitesse commerciale des véhicules sur roues - et même des véhicules ferrés lorsque ceux-ci rejoignent et empruntent des tronçons communs. On en revient donc au préalable de l'incitant puissant à prendre le transport en commun que constitue un réseau de transports en commun performant. Malheureusement, pour celui-là comme pour d'autres choses, on a perdu 30 ans et ce n'est pas en un coup de cuiller à pot qu'on arrangera la situation. Mais on peut déjà commencer par prendre les bonnes orientations ... et par ne pas mettre la charrue avant les boeufs ...

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