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Di Rupo doit-il faire un pas de côté au PS? Partenaires sociaux et membres du parti divisés

Si la FGTB et Solidaris estiment que le président doit laisser sa place, ce n’est pas le cas d’André Flahaut.

Temps de lecture: 3 min

Le président du PS Elio Di Rupo devrait faire un pas de côté en vue des prochaines échéances électorales, si le PS veut à nouveau atteindre les 30 % aux élections, a estimé samedi, auprès du Soir et de la RTBF, le secrétaire général de l’Interrégionale wallonne de la FGTB Thierry Bodson, tout comme son collègue des Mutualités socialistes Jean-Pascal Labille. Mais le ministre francophone du Budget, André Flahaut, n’est pas du tout de cet avis.

Pas une attaque personnelle

« Quand je vais dans une assemblée syndicale ou une manifestation, les gens me disent : avec Elio, ça ne marchera pas », explique Thierry Bodson, qui y voit deux raisons. « D’abord, pour ce qu’il a accepté quand il était Premier ministre, même si les gens savent nuancer l’importance de la prise de décision d’un Premier ministre en coalition. Ensuite, les gens ne comprennent pas qu’on puisse passer du rôle de Premier ministre à celui de chef de l’opposition du jour au lendemain. Ce n’est pas l’homme qui est ici visé ; ce n’est tout simplement pas crédible et cela pèse beaucoup ».

Paul Magnette, le futur ?

Si les deux hommes saluent le travail accompli par le président du PS, Labille et Bodson regrettent néanmoins la verticalité avec laquelle fonctionne le parti. « Il faut que le PS soit dirigé de façon plus collégiale », estime Bodson.

« Je pense qu’on a besoin d’un nouvel élan, un nouvel essor, avec une nouvelle équipe », a ajouté Labille. « Celui qui incarne le mieux l’avenir, c’est Paul Magnette », conclut-il, appelant à des élections internes au parti.

Pas maintenant, répond André Flahaut

Mais André Flahaut n’est pas du tout de cet avis. Le ministre francophone du Budget estime qu’Elio Di Rupo doit mener à bien les réformes au sein du parti. « Nous avons besoin d’une ligne claire et de discipline. Le parti a décidé statutairement que la présidence serait renouvelée après la mise en place des coalitions en 2019. Paul Magnette aussi a indiqué qu’il serait candidat le moment venu », rappelle-t-il.

«  Qu’il faille une réflexion sur ce qui se passera après les élections de 2019 et la mise en place des majorités, d’accord. Mais pas maintenant. Ce n’est pas comme ça que cela fonctionne et nous avons besoin de tout le monde là où ils se trouvent : parti, mutuelle, syndicat. On remontera dans les urnes par notre présence et notre action sur le terrain, avec l’ensemble du réseau des organisations socialistes. Et pas par des jeux d’appareil. Ce n’est pas une bonne idée et ce n’est pas le bon moment  ».

 

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0 Commentaire

  • Posté par Jean-pierre Guissard, dimanche 17 décembre 2017, 17:47

    Nous revivons le remake du parcours du Ministre d'Etat LEBURTON. Analysons les enseignements de ce parcours.

  • Posté par Kezer - Forget , samedi 16 décembre 2017, 19:16

    André Flahaut a eu ses heures de gloire, mais il fait partie des 'has-been' de la politique. Des indispensables, il y en a plein les cimetières; place aux nouvelles générations.

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